Publié : 13 février 2025 à 10h54 par Fabien Taccard-Blanchin
"Si on supprime une classe on renverra la facture" prévient ce maire de Tarn-et-Garonne
La ville de Bessens, située entre Montauban et Toulouse, dans une zone en pleine expansion démographique, risque de perdre un poste d’enseignant pour la prochaine rentrée scolaire. Une décision à laquelle s’oppose son maire, Adrien Raphet.
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Contrairement aux apparences, le sud du Tarn-et-Garonne n’est pas épargné par les mesures de suppressions de postes à la rentrée prochaine dans le 1er degré. D’après les premières projections de la carte scolaire, Montech, Dieupentale ou Campsas devraient chacun perdre un poste au mois de septembre. C’est aussi le cas de Bessens qui pourrait passer de 7 à 6 classes pour un total de 120 enfants.
Son maire, Adrien Raphet n’est pas d’accord. Il se dit prêt à envoyer la facture au ministère de l’éducation nationale pour rembourser tous les investissements réalisés dans son école.
« J'ai entendu notre Premier ministre, qui est lui-même issu de l'éducation nationale, qui a dit ouvertement qu'il n'y aurait pas de suppression de postes supplémentaires. Les fameux 4.000 postes qu'on a évoqués. Et donc à partir de là, je ne vois pas pourquoi Bessins devrait être concerné. Il est évident que quand on est à 8 élèves, ou en tout cas en dessous d'un certain seuil, je peux comprendre les fermetures.
Ce que les élus ont du mal à comprendre, c’est que dans l'éducation nationale, la problématique de fermeture de classe peut être entendue, mais quand on a besoin de réouvrir des classes, il n’y a plus personne. »
PLUS D'UN DEMI MILLION D'EUROS D'INVESTISSEMENT
Si les suppressions de postes concernent généralement, et cette année encore, le secteur rural comme en Lomagne où deux écoles à classe unique (Marsac et Gensac) sont menacées de fermeture, elles ciblent aussi les zones en pleine expansion démographique. Comme ce secteur entre Toulouse et Montauban, l’un des plus attractifs du Tarn-et-Garonne. Ce qui a poussé le maire à investir largement dans les infrastructures de sa ville.
« Bessens est une commune dynamique. Et puis Bessens a investi massivement. On parle de plus d'un demi-million d'euros d'investissement ! S’il y avait fermeture, je demanderais à l'éducation nationale de rembourser la quote-part d'investissement.
Et puis je dirais qu'il y a aussi une autre problématique, à partir du moment où on a une qualité de service, on parle d’un peu plus de 18 élèves par classe, je pense qu'il faut conserver effectivement ces qualités-là. »
Ces tendances ont été présentées par le Dasen Cyril Lenormand lors du Comité Social d'Administration Spécial Départemental (CSASD) du lundi 10 février. Au total 17 fermetures de postes envisagées, pour 15 ouvertures. La priorité est donnée aux postes de remplacements. Mais la décision finale sera prise le lundi 3 mars, avec le Conseil Départemental de l’Education National (CDEN) du Tarn-et-Garonne.