Vers une sortie de crise à Gourdon, à la Cité Scolaire ?

La visite du recteur, Mostafa Fourar a surpris les grévistes mais elle a rassuré. "En tout cas le dialogue avec le recteur a semblé aller dans ce sens" explique la co-secrétaire du SNES FSU dans le Lot, Florence Cabrit. "Il a demandé aux enseignants, au personnel de la Cité Scolaire Léo Ferré de lui faire confiance et de lui donner quelques jours pour apporter une solution".

Un mouvement de grève levé mais un malaise profond

Ils étaient mobilisés depuis près d’une semaine, mais suite à cette visite, le collectif d’enseignants a décidé d’interrompre son mouvement. Mais le malaise semble profond. "Il dure depuis 2 ans" explique Rachel French, professeur d’anglais au collège. "Il y a eu une visite du CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) autour des conditions de travail par rapport à la direction" ajoute l'enseignante. Il y a aussi "un manque d'informations pour que nous les profs, nous puissions nous organiser et un manque de cadre en terme de discipline".

Des problèmes de discipline non traités.

"En ce début d'année, il y a eu des bagarres, de grosses bagarres, des jeunes qui repartent chez eux avec un oeil au beurre noir" précise une autre enseignante du collège Christelle Meynard. "L'an dernier, il y a eu aussi des gros problèmes de harcèlement, une jeune fille a reçu des coups de pied dans le ventre par plusieurs élèves, elle était à terre. L'affaire n'a pas été traitée à sa juste valeur".

Il y a aussi cette agression sexuelle à l’encontre d’une enseignante commise en mars dernier par un élève de 6ème. Un collégien toujours présent au sein de l’établissement. " Ça aurait été tellement mieux pour lui qu'il aille dans un autre établissement, qu'il se reconstruise, qu'il reprenne des nouvelles bases, là on le voit malheureusement, j'ai bien peur que ça finisse par le desservir dans sa scolarité".

"Une réponse dans les plus bref délais"

Mostafa Fourar a rencontré cette enseignante agressée, elle est aujourd’hui en mi-temps thérapeutique, il l'a assurée de son plus total soutien explique le rectorat.

Le recteur a aussi échangé avec le proviseur de la cité scolaire, en présence d’un représentant des chefs d’établissement.

Le recteur de l'académie de Toulouse "s’est engagé à apporter une réponse dans les plus brefs délais, l’essentiel étant que la sérénité revienne au sein de cet établissement pour un climat scolaire apaisé propice aux apprentissages des élèves".