Les Jardins de Cocagne cultivent l'insertion et les légumes tout en bio

Comment cultiver le plus écologiquement possible ? La semaine des alternatives aux pesticides met l'accent sur des solutions pour les petits jardiniers et les plus gros producteurs. A Palhers (Lozère), le Jardin de Cocagne est entièrement en culture biologique. Il invitait ce jeudi le public à venir visiter ses installations. Paloma Coerchon est l'animatrice nature, elle leur a donné des astuces pour remplacer les produits nocifs.

Par exemple pour le glyphosate qui peut avoir des impacts sur la santé environnementale et humaine, on peut notamment dans les jardins de particuliers utiliser plutôt des produits comme le vinaigre qui va venir désherber. Le savon noir aussi peut être un bon insecticide. Et puis après, à l'échelle du maraîchage, il y a des astuces qui sont plus intéressantes puisqu on a plus d'espace. Donc bon, le savon noir c'est compliqué, ne serait-ce que pour les limaces par exemple. Le Sluxx, ça va être une espèce de granule bleu qu'on va épandre et donc qui est considéré bio. Mais la lutte biologique, ça va permettre d'intégrer des auxiliaires de culture, donc qui vont manger les ravageurs. Par exemple, on peut intégrer des larves de coccinelles sur notre jardin, en les achetant, et ça va permettre ensuite, quand les coccinelles se développeront, de lutter contre les pucerons. 

Cultiver tout en bio mais à 1000 mètres d'altitude. C'est un défi que relève chaque jour l'entreprise d'insertion. Le Jardin emploie une vingtaine de salariés pour la production, mais aussi pour la vente aux adhérents et au petit marché, ouvert les jeudis matins. Virginie Moquet en est l'animatrice.

Nous vendons des légumes de saison, donc actuellement c'est blettes, épinards, pommes de terre. On aura prochainement, pas tout de suite, les poivrons, les concombres, ce sont les légumes du début de printemps, pour les tomates, on va encore attendre un peu, surtout en Lozère. Les maraîchers ont fait des semis de pastèques, melons... Après ici l'agriculture est assez difficile avec le climat, mais on a des serres, ce qui permet d'avancer un peu dans le temps certains légumes. 

Le Jardin de Cocagne compte 126 adhérents et travaille avec des restaurateurs, le collège Marcel Pierrel de Marvejols et des commerces locaux.