Publié : 16 décembre 2024 à 10h43 par Fanny Paul
Le centre antidouleur du centre hospitalier d’Aurillac à nouveau fonctionnel
Les douleurs chroniques sont à nouveau prises en charge, grâce à l’investissement de deux médecins de l’hôpital.
L'activité du centre antidouleur avait été stoppée par manque de praticiens. Pas étonnant, selon le docteur Gilles Benistand.
Globalement, on a une pénurie de médecins et en particulier 2 médecins algologues. C'est une spécialité, une activité qui est peu rémunératrice et ensuite c'est une prise en charge qui est difficile, qui remet en question beaucoup de dogmes sur la médecine. Il faut accepter l'échec et c'est pas toujours facile quoi.
Les douleurs chroniques sont donc prises en charge.
C'est une douleur qui se prolonge au-delà de 3 mois, donc ça devient une maladie à part entière, indépendamment de la cause. Le seul fait de souffrir, compte tenu de son retentissement physiologique et psychologique constitue une maladie à part entière.
Gilles Benistand est arrivé à Aurillac en janvier dernier. Il est anesthésiste. Il va donc consacrer du temps au centre antidouleur où il a été rejoint en septembre dernier par le docteur Lyes Cherfi.
Je faisais de la douleur avant. Rejoindre le docteur Benistand et toute l'équipe est un objectif et j'espère qu'on pourra l'élargir et le maintenir surtout
Pour se développer, le service doit proposer une prise en charge globale avec soins médico psychosocial et physique mais un psychologue manque d'ores et déjà à l'appel. Docteur Bénistand
On a besoin de l'avis, si ce n'est de la prise en charge d'un psychologue ou d'une psychologue. On travaille également avec les services sociaux de l'hôpital. Les patients ont aussi besoin d'être soutenus sur ce volet-là.
Et il y a une montée en charge de la demande selon le docteur Lyes Cherfi.
Le droit à ne pas souffrir est un droit inscrit et donc on voit forcément plus de patients
Près de 70 patients sont actuellement en attente d'un premier rendez-vous.