La rentrée vue du...Rectorat de Limoges

Sur l’académie de Limoges, ils sont 106 500 écoliers, collégiens et lycéens à reprendre ce lundi et dans les prochains jours, le chemin des classes.

Alors comment envisage t-on au Rectorat cette nouvelle année scolaire ?

"Un professeur devant chaque classe"

Une rentrée sans ministre officiel, cela peut apparaître singulier mais pour Carole Drucker Godard : « pour nous, ce n’est pas une rentrée particulière » et la rectrice de l’académie de Limoges de justifier :  « une rentrée scolaire ce sont des élèves qui vont en classe, qui trouvent leurs professeurs et ce sont des professeurs qui vont en classent et qui trouvent leurs élèves ».

Justement, on dénombre précisément 12 261 enseignants sur l’académie. Aucun poste n’est vacant dans le 1er degré et seulement 5 dans le 2nd insiste Carole Drucker Godard :

« On peut dire que chaque élève aura un professeur dans sa classe ».

La généralisation des évaluations nationales

Une rentrée qui néanmoins sera quelque peu chahutée : face à la généralisation des évaluations nationales, 3 syndicats appellent à une journée de grève, le mardi 10 septembre. Une action justifiée car selon les syndicat, ces tests limitent la liberté pédagogique des enseignants.

« Je pense que c’est exactement le contraire. Cet outil de pilotage va permettre aux enseignants de pouvoir adapter leur apprentissage par rapport aux besoins de leurs élèves. Qui dit s’adapter à ses élèves, dit très grande liberté pédagogique ».

Le Collège Eugène Freyssinet, à Objat expérimente la pause numérique

Autre changement de cette rentrée, il concerne le DNB, le brevet avec une question : son obtention sera t-elle nécessaire comme un temps annoncé pour passer en 2nde ? « Ça, je ne peux pas encore vous le dire » rétorque la rectrice de l’académie de Limoges, « aujourd’hui, ça n’a pas été arbitré ou en tout cas c’est reporté mais ça pourrait être le cas si le texte passait avant la fin du mois de septembre ».

Enfin où rangera t-on son smartphone dans des casiers en Limousin ?

3 collèges s’apprêtent à expérimenter la pause numérique, parmi eux, un en Corrèze, celui d’Objat, le collège Eugène Freyssinet

Faut-il avoir peur des groupes de niveau ?

C’est une des nouveautés de cette rentrée. Elle concerne exclusivement le collège et va s’appliquer dans toutes les classes de 5ème et de 6ème pour les seules matières de Français et de Mathématiques.

Face à la controverse, Nicole Belloubet a voulu rassurer. L’appellation a changé, on parle désormais de « groupes de besoin » et la Ministre démissionnaire l’a assuré la réforme sera actée « avec souplesse et pragmatisme », pourtant la crainte d’un « tri social » est encore prégnante.

« C’est exactement l’inverse » explique Carole Drucker-Godard. « Le sens de cette mesure c’est de pouvoir répondre aux besoins de chaque élève, faire progresser tous les élèves sans ralentir ceux qui sont les plus aisés et surtout en terme intensif, faire avancer les élèves qui sont en plus grande difficulté scolaire »

« L’hétérogénéité dans la classe, elle va demeurer, puisqu’elle demeure en dehors des mathématiques et du français, c’est pour ça aussi qu’on dit qu’il n’y a pas de tri social aussi . Elle demeure cette hétérogénéité, d’autant plus que dans certains cas on remettra les élèves en classe habituelle. C’est une réforme qui doit vraiment répondre à la réussite scolaire ».