Déjà saturée, la SPA du Ramier de Montauban demande de l’aide

15 jours. C’est le court laps de temps qu’il aura fallu pour remplir le refuge du Ramier. « Je ne le reconnais pas », de l’aveu même d’une employé, tout juste revenue de vacances. Ces deux semaines ont amené un lot d’animaux errants et abandonnés, à tel point que la SPA de Montauban, située en zone Nord, compte aujourd’hui une soixantaine de chiens, et une centaine de chats.

Si ces derniers ne sont pas tous au refuge, c’est parce les murs sont poussés, grâce aux familles d’accueil. Mais il en faudrait plus, c’est pourquoi la SPA du Ramier lance un appel à tous ceux souhaitant aider :

« On a vraiment besoin d’aide pour les chatons. Ils arrivent par grappe, 2, 3, 5 ! Si des personnes ont envie d’aider le refuges, pendant à peu près 8 semaines, pour prendre en charge une fraterie. On fournit tout, la nourriture, les soins vétérinaires qui se font au refuge, jusqu’à l’adoption. »

Nathalie Escoute, bénévole au refuge.

Si toutes les bonnes volontés sont les bienvenues, les personnes habitant à une 20aine de minutes du refuge sont préférés. Les chatons peuvent avoir besoin de soins d'urgence à tout moment, il est donc préférable de résider à proximiter. 

Contact pour les démarches de famille d’accueil : caro.mtb82@gmail.com

L'ABSENCE DE STÉRILISATION, UN FLÉAU

Pour expliquer cet embouteillage si tôt dans l’été, il y a plusieurs facteurs selon Nathalie Escoute. Les abandons bien sûr « mais nous on vous fera la même réponse, des abandons on en a toute l’année ».

Il y a les départs en vacances, qui mécaniquement, ralentissent les demandes d’adoption.

Mais la principale cause, reste l’absence de stérilisation des chats. Un fléau pour tous les refuges, contre lequel se bat la SPA et Nathalie :

« On n’est plus dans une vue de l’esprit, il faut stériliser ses animaux. La protection animale de tous ces chats errants, c’est l’affaire de tous. On laisse de côté les idées de « on laisse faire la nature, il faut que ma chatte elle ait une première portée elle ira mieux, ah beh ça coute cher ». Non on arrête avec tout ça, on prend ses responsabilités, on stérilise son animal et on évite de faire naître des chatons qui vont tout simplement mourir dans la rue, mourir de maladie, de faim, de soif, de froid, attaqué par des animaux. On ne laisse pas naître pour mourir. »

UN CHIEN DU REFUGE ENGAGÉ DANS LA BRIGADE CYNOPHILE DE LA GENDARMERIE

Enfin le refuge connait aussi quelques belles histoires. Notamment celle de ce chien récemment adopté par la gendarmerie. Le bien heureux a d’abord connu un destin plus sombre, puisqu’il a été abandonné, directement au refuge du Ramier. Les équipes du refuge, qui ont justement l’habitude de travailler avec les forces de l’ordre, ont contacté les gendarmes.

Et ce chien a rapidement attiré leur attention. Les premiers tests et essais effectués à Montauban ont été concluants. Alors d’autres sélections ont ensuite eu lieu, pour l’amener jusqu’à Gramat pour une préformation. Où il a passé tous les tests haut la patte. S’en est suivie sa formation, terminée ce 11 juillet. Il est depuis parti en région parisienne avec son binôme pour démarrer sa carrière de chien renifleur de stupéfiants, dans la brigade cynophile.