1er novembre 2024 à 20h47 par Johan Gesrel

Castelsarrasin : la caserne Banel va accueillir 150 logements

Le maire de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) Jean-Philippe Bésiers a accordé un entretien pour TOTEM. Il y passe en revue les chantiers à venir comme le cimetière urbain mais aussi la caserne Banel bientôt transformée en logements et services.

Jean-Philippe Bésiers, maire de Castelsarrasin depuis 2014.

Crédit : Johan GESREL

Au lendemain de la Toussaint, difficile de ne pas évoquer le chantier du futur cimetière urbain cofinancé par le Département et Terres des Confluences. 750 places supplémentaires, c’était vraiment nécessaire ?


Le constat est simple. Il n'y a plus beaucoup de places dans nos quatre cimetières communaux. Nous étions contraints de faire des levées de concessions pour en récupérer d'anciennes. Nous avons donc été obligés de construire ce nouveau cimetière, route de Lafrançaise. La première tranche va démarrer. Un projet de 2,5 millions d’euros pour le respect de tous nos défunts, qu’ils puissent avoir des sépultures dans ce nouveau site qui verra le jour courant 2025.


Début 2025, Castelsarrasin va mettre en place le permis de louer pour les propriétaires. Quel est le périmètre concerné ? 


C'est le périmètre du centre-ville surtout. Nous avons constaté qu'il y avait beaucoup de logements qui n'étaient pas dignes. Nous faisons déjà pas mal de contrôles avec le Centre communal d’action sociale. Le permis de louer va nous permettre d’agir contre les marchands de sommeil. Il nous faut des biens décents pour les locataires. Je ne veux pas qu’on ait des locations prévues pour quatre personnes et finalement y trouver dix personnes logées dans des conditions indignes.


Sur le plan sécuritaire, vous avez adopté une police rurale avec quatre garde-champêtres qui vont compléter l’action du commissariat. Où en êtes-vous de la politique de vidéosurveillance ? 


Nous avons rénové plusieurs caméras de vidéoprotection. Nous avons beaucoup de réquisitions qui sont faîtes de la part de la gendarmerie nationale puisque nous travaillons aussi avec la compagnie qui est toute proche et le commissariat de police. Nous avons la main sur ce dispositif. Nous avons une trentaine de caméras qui sont disposées un petit peu partout en ville et on prévoit d’aller jusqu’à cinquante à l'horizon 2025.



"Nous ne sommes pas des suceurs de ronds"


On évoque beaucoup l’austérité budgétaire imposée aux collectivités par le gouvernement. Quel est le manque à gagner pour Castelsarrasin ?


Je voudrais quand même préciser que nous avons perdu à peu près 10 millions d’euros de dotation générale de fonctionnement depuis la présidence de François Hollande. C'est très préjudiciable pour nos collectivités. Certes, nous avons une épargne brute que nous pouvons dégager pour pouvoir engager nos investissements mais nous tenons compte aussi de nos endettements. Je rappelle que 70% de la commande publique vient des collectivités. Si on ne peut pas investir, ça sera moins pour l'économie en général. Nous calibrons, nous dosons nos investissements à l'aune d'un service que nous devons rendre à la population. Je fustige vraiment toutes celles et ceux qui ont dit que les communes étaient, excusez-moi du terme, "des suceurs de ronds", c'est à dire qu'ils bouffaient de l'argent de façon outrancière. Non ce n'est pas le cas.


Pourquoi ne pas augmenter les impôts ?


Pas question de faire payer les Castelsarrasinois pour régler ce manque à gagner. C’est la onzième année que nous allons présenter un budget sans hausse d’impôt.


Parmi les projets, c'est un vieux serpent mer pour Castelsarrasin, il y a la caserne militaire Banel. On évoque 150 logements pour un investissement de 30 millions d’euros pour le porteur de projet…


Des décisions vont être prises très prochainement. Nous avons retenu le groupement qui a répondu à l'appel à projets de requalification de la caserne Banel. Nous l’avons étudié conjointement avec le Ministère des armées qui détient un quart du site. Nous allons sortir un très beau projet et je me félicite d’avoir mis autour de la table l'opposition et la majorité municipale parce que je considérais que c'était un projet castelsarrasinois. Il y aura du logement, il y aura du service et il y aura aussi des commerces. 


Cette semaine vous lancez la 2e édition des Régalades, ça veut dire que la première édition a suffisamment marché pour vous donner envie de remettre le couvert ? 


Oui, la formule a beaucoup plu car ça venait en lieu et place de la soirée du gras et du vin nouveau. Cette formule allie le côté culinaire et le côté festif. 


Serez-vous candidat pour un troisième mandat en 2026 Jean-Philippe Bésiers ?


Je me suis engagé en 2014 et notre collectivité avance bien. Je n’ai pas encore réfléchi à ce que je ferai en 2026. Je veux d'abord terminer tous les gros chantiers comme le cimetière mais aussi le Pôle Enfance qui va voir le jour. Le temps viendra où je prendrai ma décision à l'aune aussi de toutes les difficultés que nous traversons actuellement. Qu'on soit maire d'une petite commune ou d’une grande commune, les problématiques sont identiques. La seule différence, c'est que nous avons un staff avec nous, ce que n'ont pas les maires des petites communes. Je salue leur engagement et je reconnais qu'ils font un énorme travail. Ma décision, je la prendrai au moment venu.