30 octobre 2024 à 20h09 par Johan Gesrel

Suppression d'emplois à Lidéa Caussade : les salariés passent à l'action

Les salariés de l'usine Lidéa à Caussade ont mené une opération de filtrage des camions ce mercredi devant l'entrée du site. Ils protestent toujours contre la suppression annoncée de 60 emplois sur le bassin caussadais.

Les salariés de Lidéa ont flitré l'entrée de l'usine à Caussade.
Les salariés de Lidéa ont flitré l'entrée de l'usine à Caussade.
Crédit : Johan GESREL

Ce mercredi 30 octobre, des salariés du groupe Lidéa se sont mis en grève et ont partiellement bloqué toute la journée l'entrée de l’usine de Caussade (Tarn-et-Garonne). Des barrages filtrants ont empêché le passage de camions poids-lourds dès 7h30 du matin. Cette action se veut comme une réponse à l'annonce de suppression des 60 emplois du groupe semencier sur le bassin caussadais. Lidéa, né de la fusion d'Euralis et de Caussade Semences, a annoncé début octobre faire face à des difficultés financières. En cause : une hausse des coûts de production et une baisse des surfaces cultivées. La guerre en Ukraine aurait aussi eux pour conséquence la fermeture du marché russe.

"Beaucoup de désarroi chez les salariés"

A ce jour, le groupe semencier souhaite supprimer 60 emplois sur les 150 que compte le site de Caussade et ce dès début 2025. Il prévoit la fermeture de son site industriel et le déménagement de son laboratoire de recherche de Cayrac vers Caussade. Pour l’instant, aucune avancée n’est à l’ordre du jour. Ce que déplore Joël Combalbert le représentant Force Ouvrière de Lidéa :

"Pour le moment la direction maintient son plan, c'est-à-dire la fermeture du site et la suppression de 81 emplois sur la France, 60 emplois sur le Tarn-et-Garonne. Les négociations ont débuté mais on n'est pas encore rentré dans le vif du sujet. Le but aujourd'hui était de passer un message en demandant l'annulation du projet. Une prochaine réunion est prévue lundi prochain. La colère est toujours présente avec beaucoup de désarroi chez certains, ce qui m'inquiète d'ailleurs assez. On a aussi une pensée pour tous les salariés intérimaires qui travaillent sur Caussade depuis plusieurs années. Eux ne seront pas accompagnés car ils ne font pas partie du plan de sauvegarde de l'emploi. C'est un énorme dégât pour le territoire."