8h18 par Fanny Paul

Koala, un dispositif pour tenter de sauver la maternité de Sarlat

Koala : c’est le nom du projet qui vient d’être présenté à la maternité de Sarlat.

Hôpital - Illustration
Hôpital - Illustration
Crédit : TOTEM

En attendant le renfort de médecins et la reprise de l’activité du plateau obstétrical, ce dispositif porté par les équipes de la maternité renforce l’accompagnement des femmes enceintes pré et post accouchement. 

En tout cas, Koala consolide le maintien d’une maternité à Sarlat argue le directeur de l’ARS Nouvelle-Aquitaine, Benoit Elleboode, même s’il reconnaît qu’en attendant la réouverture du plateau obstétrical, les femmes enceintes devront accoucher à Périgueux, Bergerac ou encore Brive. "Pendant l'accouchement, il y aura peut être un confort un peu moindre parce qu'il va falloir aller un peu plus loin et pendant le reste des 9 mois de suivi de grossesse, un confort plus important avec des professionnels présents qui peuvent se projeter à domicile. Mais l'objectif reste que la maternité reste ouverte, la sécurisation des patients, un projet immobilier avec des aides à la subvention pour maintenir le plateau technique sur place. Maintenir l'emprise de la maternité sur les couples de son territoire pour qu'il continue à suivre les grossesses... Le seul objectif, c'est pérenniser à terme, quand on va pouvoir avoir des médecins, la maternité Sarlat."

Péréniser

Benoit Elleboode le directeur de l’ARS Nouvelle-Aquitaine se veut rassurant et explique que Koala doit aider à pérenniser la maternité. "Aujourd'hui, toutes les cases pour l'avenir de cette maternité sont remplies et pour l'instant, ça marche plutôt bien. Le dispositif Koala va renforcer ça, en permettant d'augmenter le nombre de femmes suivies à Sarlat pour des accouchements. Et ce sera ça le vrai indicateur. Est-ce qu'il y en a de plus en plus de femmes qui sont suivies ? Si plus de femmes sont suivies, ça veut dire qu'elles ont confiance en l'équipe, qu'elles ont confiance à la maternité et que demain, quand on va pouvoir réouvrir de manière plus régulière le plateau technique obstétrical, les accouchements arriveront. Et moi je préfère ça que des maternités où on a des praticiens et à la fin les femmes ne viennent pas parce qu'ils connaissent bien la réputation des praticiens ou les problèmes qui ont pu se poser."

À défaut d’enthousiasmer, Koala rassure jusqu’à Jean Jacques de Perretti, le maire de Sarlat "Aujourd'hui, ça fait 2 ans qu'on est dans un no man's Land et le risque qu'on avait, c'est que l'équipe se désagrège, que certaines des praticiennes partent ailleurs. Or là, elles se sont vraiment solidarisées de manière à dire, nous, on veut rester ici, on veut que la maternité perdure et donc on est prêt à développer ce système Koala. Notre position, elle est à fond pour soutenir le système Koala, mais il y a une ligne rouge. Il faut pas que le plateau technique soit fermé, il faut qu'il soit en mesure d'être ouvert dès que cela est possible, il faut trouver les praticiens."