Publié : 28 janvier 2025 à 18h51 par La rédaction
Comment accompagner les Brivistes après les événements de la collégiale Saint-Martin ?
Une cellule d'urgence médico-psychologique a été mise en place, notamment pour les plus jeunes.
Deux volontaires de la cellule d'urgence médico-psychologique mise en place à Brive.
Crédit : Stéphane Jacquemin / Totem
À Brive (Corrèze), près d’une semaine après la terreur provoquée par un homme nu et armé dans le centre-ville, la détresse traumatique se fait entendre. Une cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) a été mise en place ce mardi 28 janvier au centre socio-culturel du quartier de Rivet.
Les personnes marquées par cet évènement sont souvent des jeunes, alertés par les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. Le docteur François Viéban est chef de pôle de psychiatrie à l’hôpital de Brive et coordonnateur départemental de la CUMP 19.
Pour aider les personnes, dans un premier temps, on va les écouter, qu'ils puissent nous faire part de leur version, de ce qu'ils ont vécu. Quelles ont été leurs émotions et quelles sont leurs émotions aussi à l'heure actuelle ? Voici en quelques mots le principe de ce que l'on appelle le defusing. Ce n'est ni plus ni moins que l'écoute active d'un professionnel. Cela permet de désamorcer ces petites bombes finalement post-traumatiques qui pourraient être en train de couver à la suite du traumatisme. Rien que ça permet déjà aux gens de s'alléger de ce poids et de commencer à le métaboliser. À le ranger quelque part dans leur mémoire des épisodes de leur vie.
Comment détecter les signaux de détresse ?
C'est d'abord une hyper vigilance, c'est à dire quelqu'un qui va sursauter au moindre bruit, être en permanence en train de de se méfier. Ce sont aussi des symptômes anxieux qui vont s'installer, le cœur qui tape fort, des difficultés pour respirer, une oppression, un serrement dans la poitrine, un tremblement... Il peut y avoir aussi des problèmes de sommeil avec des difficultés pour s'endormir, avec des pensées obsédantes revenant sur les scènes à caractère traumatique, voire des cauchemars. Il peut y avoir aussi une perte d'appétit, un désintérêt pour les relations, pour les cours, pour l'école, pour les jeunes qui sont scolarisés ou pour son travail.
L’accueil de la CUMP pourrait être prolongé, dans le cas inverse, vous pouvez vous adresser aux centres médico-psychologiques.