Publié : 8h57 par Joëlle Mège
Près de 400 faits de violences intrafamiliales dans le Cantal au 1er novembre
70 % de femmes sont concernées par ces violences.
Hier c’était la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. A Aurillac, un temps d’échanges et de rencontres était organisé par la préfecture à la maison des sports. Il a réuni des élus et les différents acteurs qui luttent contre les violences faites aux femmes.
Philippe Loss, le préfet à notre micro Totem :« Il y a tous les jours des femmes victimes de violences, de violences physiques, de violences sexuelles, de violences qui peuvent être parfois des propos déplacés qui font très mal. Dans le Cantal, on n'est pas préservé, bien au contraire. On enregistre plus de faits par habitant que la moyenne nationale. Donc là, la mobilisation doit être totale ».
Il y a une prise de conscience selon Agnès Bouysse directrice du CIDFF : « Plus les victimes osent en parler aussi… Les témoins osent nous appeler aussi pour nous alerter. On commence de plus en plus à libérer la parole. Plus on en parle, plus on va libérer la parole. Ces effets sont importants pour nous ».
50 mesures visent justement à mieux prévenir, protéger et lutter contre les récidives en cas de plainte ou de main courante. Il y a désormais une enquête systématique.
Jérôme Vallavieille est le substitut du procureur de la République d'Aurillac :« Évidemment, il y a des auditions de témoins, il y a une enquête de voisinage, il y a une audition de la mise en cause, soit de manière libre, soit en garde à vue. Il y a une Perquisition, voilà l'enquête, on essaye de la faire la plus, la plus large possible, la plus précise possible, pour voir si derrière les violences qui nous ont été rapportées, il n'y a pas d'autres choses, il n'y a pas plus et il n'y a pas aussi d'autres victimes. Et je pense évidemment aux enfants, puisque les enfants sont très souvent aussi des victimes indirectes des violences commises sur les femmes ».
Si le Cantal est un des départements les plus sûrs de France en matière de délinquance, il figure malheureusement au 34ème rang au titre des violences sexuelles.
Le substitut du procureur adresse un message au élus : « Il me semble que lorsqu'une femme vient dans un service d'accueil d'une mairie pour demander un logement en urgence, il peut avoir un signal faible à ce moment-là de pourquoi est-ce que le logement est demandé en en urgence ? Comment éventuellement vont ces enfants ? Si une femme vient de déménager et qu'elle arrive dans le Cantal et qu'elle est extrêmement isolée, qu'elle est extrêmement esseulée, ça peut être un signal faible s'il y a des histoires de tapage nocturne, de d'incidents de copropriété…C'est également un signal qui peut nous interpeller et conduire la mairie à faire un signalement au procureur de la République »