24 juillet 2024 à 17h44 par Hélène Gosselin

Les vautours, des rapaces inoffensifs qui font pourtant planer l'inquiétude

L'association Cosciences organise le festival Snorc en Lozère pour la troisième année

Le vautour fauve est le plus nombreux en France. Il est impressionnant car il se déplace en groupe
Le vautour fauve est le plus présent en France. Il est impressionnant car il se déplace en groupe
Crédit : pixabay.com-jean-pierre arene

Ils sont de plus en plus nombreux à tourner au dessus des Causses. Réintroduits dans leur espace naturel, les vautours n'ont pas bonne presse dans l'opinion publique. Se nourrissant de charognes, ils sont inévitablement associés à la mort et inquiètent. Ils jouent pourtant un rôle essentiel de nettoyeurs dans l'écosystème. C'est l'une des thématiques qui sera abordée à l'occasion du festival Snorc, organisé par l'association Cosciences ces jeudi 24 et vendredi 25 juillet en Lozère.

Guillaume Bagnolini est jounaliste scientifique :

"Il existe quatre espèces de vautours en France : le vautour fauve qui est en plus grand nombre et qui est grégaire - il ressemble vraiment au vautour que l'on voit dans Lucky-Luke - le vautour moine, le vautour percnoptère et le gypaète barbu. Les quatre espèces ont un régime alimentaire qui dépend de leur ordre d'arrivée lors du repas. Si vous avez un cadavre d'animal comme un cerf, un chevreuil par exemple, les premiers à arriver sont les vautours fauves qui vont manger la partie molle, puis le vautour moine qui va se nourrir des parties dures comme le cartilage et les tendons, puis le vautour pecnoptère va venir finir le travail et enfin le gypaète va veir quand il ne reste plus que le squelette et il se nourrit des os. Après le passage de ces quatre espèces, du cadavre il ne reste plus grand chose." 

Quatre espèce complémentaires donc, qui tiennent un rôle de nettoyeur de l'environnement. Ils font disparaître les cadavres et évitent aux chairs en décomposition de propager des maladies. Certains éleveurs ont d'ailleurs des points d'écarissage sur leurs exploitations qui leur permettent de placer leurs bêtes décédées. Mais les vautours sont-ils devenus trop nombreux pour le nombre de charognes ? Vont-ils se mettre à attaquer les bêtes vivantes, notamment les agneaux ou les veaux ? 

La réponse de Guillaume Bagnolini est sans équivoque :

"Concrètement non, il n'y a pas de risque que les vautours changent de comportement et deviennent des prédateurs puisqu'ils se sont adaptés sur des milliers d'années à un régime alimentaire particulier et à des comportements particuliers. Il n'y a pas de prédation des vautours sur des animaux vivants en bonne santé. les seules exceptions qui ont été observés sont sur des animaux très malades et en fin de vie. Sur des animaux sains et même sur des jeunes, il n'y a pas de prédation."

 

Guillaume Bagnolini Cosciences

Le festival Snorc propose donc de mieux connaître les vautours à travers des animations ce jeudi 25 juillet à Florac-Trois-Rivières et vendredi 26 juillet à Sainte-Enimie. 

Au programme :

Mercredi 24 Juillet à Florac Trois Rivières : Inauguration de l’exposition à la mairie - 18h30.
Jeudi 25 Juillet à Florac Trois Rivières : Jeu de piste dans le village, rendez-vous devant la Genette Verte - de 14h à 18h.
Projection débat à la Genette Verte - 20h.
Vendredi 26 Juillet à Sainte-Enimie : Jeu de piste dans le village, rendez-vous devant l'office de tourisme - de 14h à 18h.
Projection débat à la salle des fêtes - 20h