Les buralistes corréziens épargnés par les cambriolages

On le sait, les bureaux de tabac sont particulièrement ciblés par les cambrioleurs, mais peut-être un peu moins ici explique Hervé Poirier, buraliste à Égletons : « Je pense qu'en milieu rural, c'est beaucoup moins dangereux qu'en ville ». Pourtant en juin 2023, le patron du Hall de la Presse reçoit à 2 heures du matin, un appel de la télésurveillance : « On m’a indiqué qu’il y avait une tentative d'intrusion, donc je me suis précipité et je n'ai rien vu puisque y avait rien à voir...Les cambrioleurs étaient déjà repartis ». Sans butin...Ceci, sans doute parce que son établissement est sécurisé :

« Aujourd’hui, on est bien équipé, on a des alarmes sonores, des générateurs de brouillard, on a un rideau de fer, on a des caméras, 5 caméras qui sont reliées à des opérateurs ».

« Sécurisez-vous ! »

C’est essentiel, explique le président de la Fédération départementale des buralistes de la Corrèze, Frédéric Vergne :

« Le message c'est de dire « Sécurisez-vous ! » parce qu’aujourd’hui on a des moyens, il existe des systèmes et des aides(...) Les cambriolages sont en hausse partout en France et les secteurs ruraux ne sont pas épargnés par ce phénomène ».

Le message semble être entendu : en 2024, aucun des 135 bureaux de tabac du département n’a été cambriolé. Les systèmes de sécurité n’y sont pas pour rien reconnaît Julien Gossement, le commandant de groupement de la gendarmerie de la Corrèze, mais non seulement :

« Il y a aussi l’action des forces de l’ordre, la gendarmerie va être plus particulièrement présente sur le secteur, venir au contact des buralistes et échanger avec pour pouvoir justement répondre de la manière la plus adaptée aux préoccupations et aux difficultés des commerces et des buralistes ».

Des correspondants sûreté de la gendarmerie maillent tout le territoire, de la communication par biais de flyer est également distribuée, on peut aussi ajouter le dispositif « alerte SMS 19 » réalisé en partenariat avec la CCI de la Corrèze et l’opération « OTEC » (opération tranquillité entreprises-commerces) qui permet un lien plus direct entre gendarmerie et commerces.

Enfin notons qu’à l'approche des fêtes, près de 500 gendarmes sont engagés dans un dispositif de surveillance des débitants de tabac et au-delà de tous les commerces.