Publié : 4 décembre 2024 à 20h02 par Tiphaine Coulon
Le Prix Louis-Delluc décerné à Alain Guiraudie pour "Miséricorde"
Le cinéaste aveyronnais a été récompensé ce mercredi 4 décembre.
Le réalisateur aveyronnais Alain Guiraudie, cinéaste pointu et transgressif plusieurs fois sélectionné au Festival de Cannes, a été récompensé ce mercredi 4 décembre par le Prix Louis-Delluc, surnommé "Goncourt du cinéma", pour son dernier film "Miséricorde".
Ce thriller rural qui marie sexe, mort et désir masculin est le septième long métrage d'Alain Guiraudie. Dévoilé à "Cannes Première" lors du dernier festival, il met en scène un jeune homme revenu au village assister aux obsèques de son ancien patron. Entre une disparition mystérieuse, un voisin menaçant et un prêtre aux intentions étranges, son court séjour prend une tournure inattendue.
"Pour moi, la Miséricorde, plus que la question du pardon, c'est l'idée de l'empathie, de la compréhension de l'autre au-delà même de toute morale. C'est l'élan vers l'autre. C'est un mot désuet qu'on n'emploie plus beaucoup et ça correspond très bien au film et surtout à l'un des grands personnages du film, le curé", souligne le réalisateur dans les notes de production.
Pour la critique Sophie Avon, vice-présidente du Prix Louis-Delluc, "Alain Guiraudie est un cinéaste d'une grande originalité avec une façon particulière et très riche de métamorphoser le monde, tout en restant accessible". "Nous suivons son œuvre depuis plusieurs années. Miséricorde est un film intense et cocasse, d'une grande ampleur narrative et beaucoup de sérénité", ajoute-t-elle à l'AFP.
En 2013, pour "L'Inconnu du lac", Alain Guiraudie avait été distingué à Cannes par le prix de la mise en scène de la sélection "Un Certain regard" et la Queer Palm, trophée indépendant récompensant les films traitant de la diversité sexuelle et de genre.
Dans la catégorie longs métrages, étaient aussi en lice les frères Larrieu pour "Le Roman de Jim", Patricia Mazuy pour "La Prisonnière de Bordeaux", Thierry de Peretti pour "A son image", Mati Diop pour "Dahomey", Sophie Fillières pour "Ma vie, ma gueule", Gaël Morel pour "Vivre, mourir, renaître", Boris Lojkine pour "L'Histoire de Souleymane" et Virgil Vernier pour "Cent mille milliards".