La disparition d'Opti'soins suscite l'incompréhension

Le bus Opti' soins sillonnait l’Auvergne pour des suivis de grossesses, notamment le Cantal où les besoins sont forts. Deux ans après le lancement, le 30 août dernier, tout s’est arrêté, en raison de difficultés financières et d'une réduction d'effectifs. L’expérimentation avec trois sages-femmes avait été lancée par le réseau de santé en périnatalité d’Auvergne et le CHU de Clermont-Ferrand. Avec les problèmes liés aux desserts médicaux qui touchent les zones rurales, l’incompréhension est d’autant plus grande.

Bruno Faure, le président du conseil départemental du Cantal déclare :

Si on fait une expérimentation, on tire le bilan, mais on n’arrête pas le service entre-temps. C'est à la fin effectivement de ce bilan que l'on prend une décision. Parce que je ne vois pas aujourd'hui le CHU redémarrer ce service dans huit mois, parce qu'ils auraient un bilan qui nous dirait que tout était formidable. On ne peut pas débuter, arrêter, redébuter voilà. Je pense effectivement qu'ils se sont un peu enthousiasmés, qu'ils n'ont pas su pérenniser un service de ce type. Mais c'est fâcheux et dramatique pour des jeunes femmes qui habitent la ruralité. C'est valable pour le Cantal, mais c'était une expérimentation sur l'ensemble de l'Auvergne. Et je pense qu'ils auraient pu le faire différemment.

Les habitantes du Cantal étaient les plus représentées dans cette expérimentation.