22 juin 2023 à 17h21 par Tiphaine Coulon
L'avenir de l'usine Bosch remis en question
La direction du groupe a décidé de suspendre l'activité hydrogène, qui devait permettre au site aveyronnais de sortir du tout diesel.
Nouveau coup dur pour les salariés de l’usine Bosch à Onet-le-Château. Ce mercredi 21 juin, lors d’une réunion en Allemagne, la direction du groupe a annoncé qu’elle suspendait le projet Fresh 2. Centré sur l’hydrogène, il devait permettre au site aveyronnais de sortir du tout diesel et faire travailler 250 personnes à horizon 2028.
Un nouveau projet présenté d'ici à la fin de l'année
"La direction nous a dit que c'était un bon projet mais qu'il arriverait trop tôt par rapport au marché et par rapport à la technologie hydrogène, qui, pour le moment, ne verra pas trop le jour avant les années 2030", explique Cédric Belledent, délégué syndical SUD.
Il est important qu'ils nous trouvent une activité hors diesel et qui amène le site à continuer dans le temps ! On ne veut pas s'arrêter fin 2028. En aucun cas, ce sera à Rodez de trouver cette activité. On l'a bien dit : les engagements, les salariés les respectent. À ce jour, Bosch ne les respectent pas, donc c'est à eux de nous trouver le travail.
La direction doit faire de nouvelles propositions aux salariés avant la fin de l’année.
Double peine pour les salariés
Si les syndicats dénoncent les décisions de la direction du groupe, ils estiment aussi être victimes des décisions du Gouvernement. "Le Gouvernement a annoncé de grandes mesures par rapport au diesel. Derrière, au niveau transport routier, il y avait besoin aussi d'avoir de nouvelles normes", regrette Cédric Belledent. "L'hydrogène pouvait être une solution pour ces moyens de transport. Aujourd'hui, il n'y a rien qui a été annoncé, rien qui n'a été fait", ajoute le syndicaliste.
Cette décision est dénoncée par le maire d'Onet-le-Château, Jean-Philippe Keroslian, le président de Rodez Agglomération, Christian Teyssèdre et le président du conseil départemental de l'Aveyron, Arnaud Viala.