Publié : 14 janvier 2025 à 11h22 par Hélène Gosselin
Face à la vague de froid, les maraudes sont devenues quotidiennes en Lozère
Dans certains secteurs du département, les températures ressenties sont descendues jusqu'à -18°C
Jusqu'à -18°C ressentis ces derniers jours en Lozè. L'alerte jaune grand froid est maintenue jusqu'à ce mardi 14 janvier à minuit... Si la veille hivernale est activée du 1er novembre au 31 mars, cette alerte météo correspond au déclenchement d'un niveau supplémentaire dans la mise à l'abri des personnes, comme l'explique Audrey Laymand, directrice départementale de la protection des populations.
"Ce qui a été demandé aux acteurs, c'est de signaler au 115 toutes situations à risque en vue d'une mise à l'abri, de mettre en place une extension des horaires d'ouverture des accueils de jour en fonction des besoins repérés et d'organiser en conséquence une veille sociale renforcée, notamment en organisant des maraudes. Donc le 115 va mobiliser des places d'hébergement d'urgence. Actuellement, nous disposons en temps normal, d'un parc pérenne de 81 places d'hébergement qui, en période hivernale, est augmentée de quatre places, donc deux places à l'hôpital de Mende et deux places à l'hôpital de Saint-Alban. Et nous pouvons également avoir recours à l'hôtel. Actuellement, nous avons assez de places pour répondre aux besoins."
Par ailleurs, une convention avec les taxis est en place pour transporter les personnes éloignées vers les centres d'hébergement.
En Lozère, le SIAO, (service intégré d'accueil et d'orientation) est géré par un collectif d'associations nommé la Boussole. La Croix rouge s'y associe notamment pour les maraudes mises en place quotidiennement en situation de crise. Chantal Poyeton,est présidente de l'unité locale de Mende et de l'antenne de Marvejols
"Nous faisons une maraude déjà toutes les semaines avec l'association la Traverse, mais en période de grand froid, donc maintenant, c'est tous les soirs depuis le déclenchement de l'alerte. Avec les services de la préfecture, nous sommes tous bien préparés pour ça. Mais il y a des personnes qui refusent. On ne peut pas aller contre. À ce moment-là, on le signale soit aux pompiers, soit à la police municipale parce que personne n'a le droit de dormir dehors. Mais il y en a certains qui refusent les contacts, qui refusent d'aller dans des lieux où il y a déjà du monde."
Les maraudes permettent de fournir, malgré tout, des sacs de couchage et des vêtements chauds.