8 octobre 2024 à 20h26 par Stéphane Jacquemin
Léa Dubois, corrézienne et « jeune chercheuse prometteuse »
Cette jeune docteure de 26 ans, spécialisée en physique quantique, fait partie des 35 chercheuses récompensées par le prix Jeunes Talents l’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science.
Léa Dubois
Crédit : ©Fondation L'Oréal – Richard Pak
« Lever les obstacles en faveur de l’inclusion des femmes dans les filières scientifiques », c’est l’objectif depuis plus de 15 ans, du prix Jeunes Talents l’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science.
Cette année, une corrézienne, originaire d’Égletons et âgée de 26 ans, Léa Dubois, fait partie des chercheuses récompensées
771 candidatures et seulement 35 lauréates.
« Je le vis comme une chance » réagit Léa Dubois, « c’est assez valorisant de recevoir ce prix, ça permet aussi de consolider une envie de rester dans la recherche, de continuer dans les sciences en tout cas ».
Ce prix lui offre une dotation de 15 000€, de quoi aider cette désormais docteure, à poursuivre ses recherches.
Une distinction qui promeut les sciences au féminin.
Autre aspect du prix décerné, Léa intègre le programme pour les filles et la science qui consiste à sensibiliser dans les lycées et collèges.
« Il s’agit de montrer aux filles, aux jeunes femmes qu'il est possible de faire de la science et discuter des stéréotypes de genre, des biais de genres qui font que malheureusement, actuellement, en sciences, il y a une inégalité de représentation féminine ».
Car oui, en 2024, ce n'est pas toujours évident d'être une femme et d'intégrer les filières scientifiques, par exemple les femmes, ne représentent que 22% des doctorants en mathématiques. Une situation qu'a vécu « puissance 10 » Léa pendant son doctorat.
« Ce n’est pas forcément évident d'être la seule étudiante dans une équipe de 20, on peut douter de notre place et de pourquoi on est là dans ce milieu très masculin »
Des filières difficiles d'intégrer quand on vient du secteur rural
« Je pense que le choix est un peu plus long que si on grandit à Paris » reconnaît Léa.
« Moi j'ai de la chance d'avoir des parents qui connaissaient cette option d'étude donc dans ma tête, il y avait un objectif qui était assez clair. Mais je sais que pour beaucoup de personnes en zone rurale, c'est beaucoup plus difficile de se projeter dans ces études, j'avais beaucoup d'amis pour qui la notion de classes préparatoires, d'écoles d'ingénieur était très floue. Et donc c'est vrai que vivre et grandir dans une zone rurale n'aide pas pour faire de longues études et avoir cette ambition de faire une thèse par exemple ».
Spécialiste de la physique quantique
Léa Dubois est devenue une spécialiste de la physique quantique :
« La physique quantique permet d'expliquer ce phénomène que l'on observe vraiment à l'échelle microscopique, à l'échelle atomique » vulgarise t-elle.
Il y a 2 semaines, Léa Dubois a soutenu sa thèse, l'étude des gaz quantiques ultra-froid. Depuis, elle a intégré l'école polytechnique de Lausanne. La recherche, les sciences, toujours... En attendant de s’exprimer à moyen terme, dans l’enseignement.