Publié : 2 décembre 2024 à 20h04 par Stéphane Jacquemin

Brive Festival VS Festi’Malemort

Les 2 rendez-vous viennent de lever le voile sur leur programmation, 2 festivals du mois de juillet dans 2 villes voisines...La concurrence existe t-elle ?

D’un côté le Brive Festival, bientôt 21 éditions, 51 000 spectateurs l’été dernier. De l’autre, le Festi Malemort, à peine 4 ans d’âge qui a attiré 19 000 festivaliers en 2024.


 


Alors la concurrence existe t-elle ?


Pour répondre à cette question, Laurent Darthou, le maire de Malemort à l’origine du Festi Malemort, utilise une métaphore rugbystique :



« Vous savez, il y a le CA Brive et il y a l’ EVMBO, on joue tous les 2 au rugby mais on ne joue pas dans la même division...Donc non il n’y a aucune concurrence ».



 


Du côté du Brive Festival, on admet que cette question peut être soulevée dès lors que les 2 rendez vous concerne un même territoire, de surcroît à la population limitée ; alors pour Stéphane Canarias, le directeur de festival Production, il faut prendre ses précautions, ses distances :



«  Leur annonce de partir sur une fête un peu «  bamboche » autour de « Malemort déraille », je trouve ça génial et je pense qu'il y a de la place pour tout le monde, si on est capable de trouver notre singularité et être capable de travailler de façon complémentaire et non pas concurrente ». 



 


2 festivals à l’identité propre


Cultiver sa singularité c’est ce que fait depuis plus de 20 ans, le désormais Lovely Brive Festival, un rendez vous urbain et surtout féminin, 2 festivaliers sur 3 sont des festivalières :



« Nous, on essaie d'être le plus cohérent possible » précise Stéphane Canarias, « tant dans la programmation que dans la conception graphique (...) dans les services et les animations qu'on propose sur l’évènement, avec le Lovely Factory par exemple, on a des centres de maquillage, de vêtements...»



 


Le festi Malemort a aussi sont identité et elle s’est naturellement créée



« Le Festi Malemort c'est un festival où on vient avec des copains, on vient faire la fête, on vient décompresser » explique Laurent Darthou ; « je ne suis même pas sûr que tout le monde entende les fins des chansons lors des soirées, tellement ça s'amuse ».



 


Pour l'instant, avec 2 identités séparées, les 2 festivals semblent pouvoir cohabiter. Mais attention, la frontière est ténue et Stéphane Canarias de rappeler que d'un côté, il y a une entreprise privée, de l'autre, une collectivité.