Publié : 8h03 par Fanny Paul
Sécurité routière : opération « coup de poing » en Corrèze
Les contrôles vont se multiplier dans les jours qui viennent.
Depuis lundi 2 décembre, 13 policiers de l’unité motocyclistes zonale des CRS Sud Ouest ont investi le département. Au programme notamment, des contrôles ce mercredi après-midi à Brive et Tulle, une opération alcoolémie vendredi, ou encore une patrouille en soirée samedi avant dimanche de nouveaux contrôles l’après-midi.
Trop d'accidents
Un coup d’accélérateur initié par la Préfecture, car les chiffres de l’accidentologie ne sont pas bons avec notamment 15 tués depuis le début de l’année soit autant que durant toute l’année 2023. Et ces motards CRS sont des spécialistes de la route explique le major Mathias Majoubie, chef du détachement.
C'est notre cœur de métier, donc on est formé sur la police de la route, on a des collègues qui sont spécialement formés aux professions réglementées, donc tout ce qui est taxi, ambulance, qui parfois s'affranchissent de certaines règles. On est tous équipés avec un PVE, c'est un téléphone smartphone qui nous sert à relever les infractions, consulter les fichiers. On a tous des radars, on a tous un alcotest à portée de main, on a des kits stupéfiants. On est vraiment équipés spécifiquement pour la police de la route. On a une certaine force de l'habitude, on a tous une certaine expérience donc forcément on on n'est plus à même de détecter les infractions.
Un déploiement qui ne tient pas au hasard, initié par Etienne Desplanques, le Préfet de la Corrèze.
La volonté, c'était aussi de faire une opération coup de poing sur une semaine parce que la situation en Corrèze en matière de sécurité routière reste préoccupante. Fin novembre 2024, nous avions plutôt une tendance qui est négative, que ce soit pour les accidents ou pour les blessés et puis surtout pour les tués. Nous sommes à 15 tués, à l'heure où je vous parle, c'était le total de l'année dernière. Nous avons donc plutôt un relâchement des comportements qui est assez net et il fallait mettre un coup d'accélérateur et c'est ce que nous faisons là toute cette semaine en étant ferme pour pouvoir sanctionner les dérives.
Etienne Desplanques précise qu’une des particularités des accidents survenus cette année est qu’ils impliquent des personnes âgées, voire très âgées. Le préfet rappelle qu’il peut être saisi pour contraindre des visites médicales.