Violences sur conjoint et mineur : le procès du procureur de Cahors reporté au 22 novembre

Le procès du procureur de Cahors (Lot) poursuivi pour violence conjugale et violence sur mineur est reporté au 22 novembre prochain. La décision a été prise ce mardi 18 juin par le tribunal correctionnel de Montauban (Tarn-et-Garonne) où l’affaire a été « dépaysée ». Alexandre Rossi reste sous contrôle judiciaire mais peut rentrer désormais en contact avec ses enfants. Le magistrat est soupçonné de coups sur son épouse et un de ses enfants durant cinq ans mais aussi de violences psychologiques.

"Si je me présente dans une gendarmerie à Cahors c'est le parquet de Cahors qui est compétent"

Absent lors de l’audience, Alexandre Rossi est toujours en arrêt maladie et n’a pas pour l’heure été suspendu de ses fonctions par le Conseil Supérieur de la Magistrature. L’avocate de son ex-épouse, Me Julie-Emilia Rodriguez, regrette la levée partielle du contrôle judiciaire et dénonce des contact indirects du procureur avec ses enfants à travers les grands-parents. Elle explique aussi combien il est difficile pour une femme de magistrat de déposer plainte dans ce genre de dossier :

"Pour elle ça a été très difficile psychologiquement de se dire qu'il faut que ça s'arrête et qu'il faut maintenant déposer plainte. Il faut que je me présente en gendarmerie, il faut dire ce qu'il se passe. Mais si je me présente dans une gendarmerie à Cahors c'est le parquet de Cahors qui est compétent. Elle n'était pas du tout accompagnée. Psychologiquement, émotionnellement, juridiquement, elle était seule et désarmée. (...) c'était urgent".

"Ni au-dessus des lois ni en-dessous des lois"

Finalement le dossier est reporté au 22 novembre prochain comme le souhaitait Mourad Battikh, un des avocats du procureur. Alexandre Rossi reste sous contrôle judiciaire mais va pouvoir désormais rentrer en contact avec ses enfants, ce qui lui était jusqu’ici interdit :

"Nous faisons face à une séparation qui déchire deux adultes et on ne souhaite pas que les enfants soient emportés par cette séparation et cette procédure. On souhaite tout simplement que le père puisse retrouver ses enfants et que la famille puisse continuer à avancer, le temps de prouver définitivement son innocence. La fonction judiciaire de mon client pèse contre nous et notre rôle c'est de faire en sorte que Monsieur Rossi ne soit ni au-dessus des lois ni en-dessous des lois."