US Montauban : pour son retour M.Mathy, excité « comme un écolier qui revient à l'école le premier jour »

Max, ce retour dans le groupe, on imagine que ça fait plaisir même si vous n’en étiez pas si loin ces dernières semaines ?

On y est, c'est cool parce que j'ai galéré pendant 7 mois mais maintenant c'est bon, c'est passé, on y est. Je remercie le club de m'avoir mis à disposition le staff médical et le prépa physique pour que je puisse revenir à 100% de mes capacités. Donc maintenant c'est reparti, il n’y a plus qu'à penser au rugby et ce qui est passé, est passé.

Jusqu’à votre signature cette semaine, vous n’étiez pas officiellement intégré au club ?

Non je ne faisais pas partie de l'effectif. Je m'entraînais de mon côté avec préparateur physique et kiné.

Dans la tête, y'avait-il un objectif de revenir ou alors il fallait voir comment ça allait ?

Moi, j'avais un objectif de rejouer au rugby. C'était juste ça. Tous les matins, je me levais, j'avais envie de rejouer au rugby.

À l’USM ?

Oui à l’USM, parce que c'est mon club, mais après ça aurait été ailleurs, ça aurait été ailleurs. Mais là, j'ai la chance de pouvoir le refaire ici, donc c'est parfait.

Réintégrer pleinement le groupe maintenat, c'est comme si rien n'avait changé ?

C'est comme un écolier qui revient à l'école le premier jour, j'étais trop content. Excité à la veille du premier entrainement officiel, je me suis dit « allez vite vite vite que ça soit demain ». Donc c'est chouette. Franchement ça fait du bien ça, ça vide la tête, on oublie tout ce qui s'est passé avant et maintenant il y a plus qu'à regarder devant et je ne sais pas quand les coachs me feront rejouer, mais j'ai envie de m'entrainer fort pour être à 100% le plus vite possible.

Il faut regagner sa place maintenant.

Bien sûr, il faut toujours la gagner, il n’y a jamais rien d'acquis dans la vie.

D’autant plus qu’il y a du monde, au centre, à l’ouverture, voire à l’arrière !

Oui partout derrière, peut-être pas à l'aile maintenant je vais encore moins vite qu'avant (rires). Mais oui il faut gagner sa place, de toute façon tous les weekends on voit la composition, elle tourne, elle change un petit peu donc c'est bien du coup la concurrence elle est saine. On s’aide. Ceux qui ne jouent pas, tant pis on laisse la place aux copains et la semaine d'après on revient avec encore plus d'envie pour aller chercher une place de titulaire ou de remplaçant. Parce que maintenant on voit sur le management Seb (Tillous-Bordes, ndlr), les mecs rentrent assez tôt dans le match, autour de la 50e, donc ça laisse 30 minutes de temps de jeu. C'est bien, il faut rapporter un petit coup d'énergie, un petit truc en plus. Donc c'est chouette, c'est vraiment les matchs qui se gagnent à 23.

Alors de l'extérieur quel regard vous portez sur ce début de saison presque surprenant pour beaucoup de monde, surtout au vu des dernières saisons ?

Ouais, surprenant mais je pense que on a assez galéré sur les sur les dernières saisons. Il y a eu un renouvellement, tout a changé. C'est peut-être quelque chose qu'il fallait, donc voilà c'est fait. Maintenant on a un nouveau staff donc il faut aller dans leur direction. Ce sont des gens très compétents, que ça soit sur la prépa physique ou sur les plans de jeu, les systèmes de jeu. Tout. Donc il y a juste à les suivre et travailler au maximum parce qu’il n’y a que ça qui paye. Il faut qu'on bosse, qu'on fasse des bons entraînements, qu'on hausse un petit peu encore la qualité, mais ce sont plein de petits détails qu'il y a à travailler. Donc quand on est dans le détail, c'est qu’on est déjà sur le bon chemin.

Comment s’est passée la période où vous vous êtes blessé ?

Je me suis senti un peu seul. Heureusement que j'ai eu la chance d'avoir ma famille proche, vraiment, qui m'a soutenu parce que je me blesse le 12 avril et je me fais opérer le 29. Le 29 avril, je ne sais même pas ce que je fais l'année d'après. J'ai un coup de fil de personne. Je vais limite dire que je suis perdu. Je suis perdu quoi. J'ai personne qui m'a appelé, personne qui m'a contacté. Donc dans ma tête j'ai qu'une envie, c'est de revenir. Revenir et prouver à certaines personnes qui m'ont peut-être un peu manqué de respect, mais ça c'est mon avis perso, que même à 32 ans j'étais pas fini et que j'étais prêt à gagner cette bataille contre une blessure. Dont maintenant on se remet bien, il n’y a pas de problème, mais qui est plutôt longue. C'était vraiment important pour ça et vraiment tous les matins, j’étais concentré, à me dire que je reviendrai.

Avec le management du nouveau staff, y-a-t’il beaucoup de choses qui ont changé ?

Oui, Seb il parle aux mecs. J'étais blessé et toutes les semaines que ça soit Seb ou Dédé (Andries Hough, ndlr) qui est entraineur des 3/4 ou même Jo (Johan Snyman, entraineur des avants, ndlr) qui qui n’a pas trop à faire à moi au final parce que devant je n’y suis pas trop. Donc eux viennent, ils te parlent une fois par semaine ils viennent voir, te demander des nouvelles. Donc on était seul, mais on avait quand même ce petit truc où on est suivi. Je parle pour moi. Mais il y a aussi tous les autres blessés qui ont au moins un petit mot, un petit message ou même juste aller le voir dans le bureau, savoir comment ça va toi à la maison. Donc franchement c'est chouette, c'est vraiment cool, ça fait du bien un management positif comme ça. On a envie de de revenir vite quoi. C'est vraiment sympa.

A vous entendre on pourrait croire qu’on va vous voir jouer encore 10 ans !

Ah 10 ans ça va être chaud quand même (rires). Non chaque chose en son temps, là pour l'instant ça va être la fin de saison l’objectif, qu'on vive un beau truc avec le groupe. Et puis après le reste c'est le perso, on verra. C'est l'équipe le plus important pour l'instant, donc le perso on verra plus tard.

En tout cas ça permet de se régénérer un peu cette coupure ?

Ça régénère le corps surtout. Le corps. Il y a plein de petits bobos qu’on traînait depuis un petit moment. Et au final, je ne suis pas le premier à le dire, mais quand tu as une longue blessure comme ça, c'est peut-être les seuls moments de repos qu'on peut avoir.

LE REGARD DU MANAGER

On avait anticipé son retour. Il est important dans l'équipe et il a une bonne expérience au club. Ça fait un moment qu'il est là donc il a vécu les moments difficiles mais aussi des bons moments. Il a beaucoup joué ici et va amener l’ADN de Sapiac. C'est quelqu'un qui ne parle pas forcément beaucoup mais qui montre l'exemple et on a besoin de joueurs comme lui. Il amène énormément de rigueur dans le travail. Donc c'est toujours bon de l'avoir dans son équipe. Il va nous apporter son envie de de s'exprimer et dans la rotation aussi. En ce moment ce n'est pas trop mal, on a pas mal de petits bobos donc c'est bien d'avoir du monde.

Sébastien Tillous-Bordes