"Un crève-coeur" : deux écoles de Tarn-et-Garonne menacées de fermeture

Pour la première fois depuis des années, deux écoles du Tarn-et-Garonne pourraient fermer leurs portes à la rentrée prochaine. La décision doit être entérinée le 3 mars prochain lors du conseil départemental de l’éducation national. Mais on sait déjà que le Dasen Cyril Lenormand a indiqué ses préférences lors du Comité Social d'Administration Spécial Départemental (CSASD) du lundi 11 février. Sur les 15 fermetures de postes envisagées, deux écoles à classe unique de Lomagne sont concernées : celle de Marsac et celle de Gensac.

L'école de Marsac compte moins de 10 élèves tous niveaux confondus. L'école de Gensac compte 16 élèves du CE2 au CM2 avec un instituteur et fonctionne en collaboration avec l'école d’Esparsac qui accueille 22 élèves de la maternelle au CE1. A terme, tous les élèves pourraient être réunis à Esparsac où se trouve déjà la cantine. Un coup dur forcément pour le maire de Gensac, Salvador Lopez, même si ce dernier semble résigné face aux coûts que représente l'école sur les finances de ce village de 100 habitants :

"C'est un crève-coeur car l'école c'est la vie du village. Mais c'est vrai que pour une commune de notre taille, c'est très lourd financièrement. Si nous n'avons pas de solutions de regroupement, ça ne sera pas viable. Dans le Tarn-et-Garonne, les écoles dans les villages de moins de cent habitants se comptent sur les doigts d'une main. Malheureusement, Gensac est sur la sellette mais tout n'est pas perdu. On va réflechir et discuter pour accueillir les enfants à Esparsac l'année prochaine. Ce n'est pas ma volonté de fermer mais nos budgets ne sont pas extensibles. Il faut trouver des solutions même si elles ne sont pas faciles."

"La ruralité c'est l'assurance d'une qualité pédagogique"

Coralie Lacapelette, déléguée des parents d'élèves de Gensac, s'est déjà mobilisée ces derniers mois en distribuant des tracts et en alertant les familles, concsiente que le couperet pouvait s'abattre sur la petite école lomagnole :

"Dans nos campagnes, nous avons des enseignants qui peuvent consacrer davantage de temps pour nos enfants. Nous le disons avec force et cohésion, il faut garder ces écoles de la ruralité. La ruralité c'est l'assurance d'une qualité pédagogique."

Une réunion du conseil d'école est prévue ce mardi 11 février à Gensac pour décider des suites à donner.