Top départ pour la future unité d'ultrafiltration à Cahors

Elle alimente en eau potable un habitant sur quatre dans le Lot : la Fontaine des Chartreux connue depuis l’époque gallo-romaine est réputée pour sa qualité. Seulement voilà à chaque épisode orageux, elle se mélange à l’eau du Lot et devient turbide. Conséquence : Cahors et ses communes environnantes sont obligées de distribuer aux habitants de l’eau en bouteille. Dans deux ans tout ça sera oublié grâce à la mise en service d’une unité d’ultrafiltration.

"C'est le début de la fin de la turbidité"

La première pierre a été posée ce mardi 8 octobre sur les hauteurs de la ville à la Croix Magne. Jean-Luc Marx, le maire de Cahors :

"C'est le début de la fin de la turbidité quelque part. Il y a presque 10 ans on a commencé les études pour voir comment on pouvait traiter l'eau pour qu'elle soit toujours potable alors qu'elle est d'excellente qualité sur Cahors. La solution c'était l'ultrafiltration. Il n'y a pas de traitement. Par  exemple les conduites dans lesquelles passera l'eau de la Fontaine des Chartreux ont un diamètre inférieur de 8000 fois le diamètre d'un cheveu. Il n'y a pas de traitement chimique, il y a simplement une filtration pour l'eau."

Préservation de la biodiversité et point d'eau pour les pèlerins

La future unité sera construite sur le plateau du Pech d'Angély par Véolia avec le concours du cabinet Montal Mestriri architectes. Le site sensible classé Znieff de type 1 a fait l'objet d'une étude pour la préservation de la faune et de la flore locale. Ainsi, le chantier devra prendre en compte les habitats naturels et limiter son impact en termes de bruits, poussières et vibrations pour permettre le retour progressif de la biodiversité. Les insecticides seront notamment interdits. Un éclairage spécifique de la falaise sera mis en place une à deux semaines avant la pose des canalisations pour éviter que les chauve-souris ne nichent dans les failles de la roche. Enfin une fontaine à eau sera installée sur le chemin qui passe à proximité de l'unité, très fréquenté par les randonneurs et les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Le coût de l’unité d’ultrafiltration est estimé à 20 millions et demi d’euros. La moitié sera pris en charge par l’agence Adour-Garonne. Le reste par le conseil départemental du Lot, le Grand Cahors et le syndicat du Quercy Blanc.