Publié : 19 décembre 2024 à 21h22 par Johan Gesrel
Elections à la chambre d'agriculture de Tarn-et-Garonne : JA et FDSEA font liste commune
Du 15 au 31 janvier 2025, les agriculteurs sont appelés à voter pour leurs représentants dans les Chambres d'Agriculture. Dans le Tarn-et-Garonne, les syndicats sortants des Jeunes Agriculteurs et de la FDSEA font à nouveau front commun.
Vous le savez sans doute mais il y a des élections en 2025. On ne parle pas ici des législatives ou même d’éventuelles présidentielles anticipées. Non, on parle ici d’élection dans les chambres d’agriculture. Le scrutin aura lieu du 15 au 31 janvier. Après les manifestations records de ces derniers jours contre le Mercosur et pour demander un juste revenu, chacun y va de ses propositions. Dans le Tarn-et-Garonne, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs font liste commune. Jean-Philippe Viguié, éleveur à Lacapelle-Livron a été désigné pour se porter candidat à la présidence de la Chambre avec la volonté de défendre la spécificité du Tarn-et-Garonne :
"On prône un syndicalisme rugueux mais courageux. Un syndicalisme de combat parce qu'on n'a jamais cessé de défendre les intérêts des paysans du Tarn-et-Garonne. On défend aussi un syndicalisme de solution qui cherche à travailler, faire du boulot sérieux pour avoir des victoires pour les paysans qui sont confrontés à des problèmes de revenus, aux crises climatiques, aux crises sanitaires. Les manifestations records de ces derniers jours à Montauban sont l'expression du désespoir. Alors oui, il y a des moments où on va au paroxysme."
"Pas de pays sans paysans"
Face à des listes comme celles de la Coordination Rurale et la Confédération Paysanne, Jean-Philippe Viguié estime qu'il existe un juste milieu :
" Le Tarn-et-Garonne, c'est un jardin avec toutes sortes de productions et des exploitations diversifiées. On est attaché à la vision de Raymond Lacombe qui disait Pas de pays sans paysans. Le modèle du Tarn-et-Garonne qu'on défend, c'est un modèle d'agriculture familiale diversifiée, qui apporte de la valeur ajoutée, qui respecte les paysages, qui apporte de l'emploi sur les territoires. On ne veut pas de grand retour en arrière. On n'a rien contre la traction animale mais ce n'est pas avec ça qu'on va nourrir la France demain. Et on n'est pas non plus contre le libéralisme à outrance sans règles ni normes. Nous, ce qu'on veut, c'est avoir des gens qui soient heureux sur les territoires, qui soient bien insérés dans leur territoire et qui aient envie de bosser, de transmettre leur exploitation".