Publié : 6 novembre 2024 à 20h35 par Johan Gesrel

Tarn-et-Garonne : des élèves sentinelles pour prévenir du harcèlement

Ce jeudi 7 novembre est la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. Pour prévenir les cas de harcèlement, l'Education Nationale fait appel à des élèves volontaires. Rencontre avec ces sentinelles du Tarn-et-Garonne.

Salle de classe - Illustration
Salle de classe - Illustration
Crédit : Johan GESREL

Ne soyez pas surpris si votre enfant ou votre ado s’habille en vert ce jeudi 7 novembre pour aller au collège. C’est la couleur choisie pour participer à la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école. Un phénomène en pleine croissance avec l’usage des réseaux sociaux. Récemment, une jeune fille du lycée Olympes de Gouges à Montech a été la cible de cyberharcèlement avec des photos d’elles diffusées sur Instagram. Une plainte a été déposée. L’enquête se poursuit.

"Si je vois un élève seul au self, je vais manger avec lui"

Les élèves étant les premiers spectateurs de ces situations, l'Education Nationale a mis en place le dispositif des ambassadeurs collégiens. Ces "sentinelles" volontaires ont suivi une formation qui leur permet de détecter les signaux faibles du harcèlement chez leurs camarades. C'est le cas de Ninon et Benoît. Tous deux sont élèves en 3e au Collège Olympe de Gouges à Montauban, un des plus gros collèges d’Occitanie qui compte en son sein 1200 élèves :

"Si on voit dans la cour des élèves qui sont seuls, on va les voir, leur poser des questions. Si on constate qu'ils ont besoin d'en parler à un adulte on le fait remonter. Autre exemple, si je vois un élève seul au self, j'ai l'habitude d'aller manger avec lui. Cela permet de faire connaissance, de discuter et pour lui de se faire de nouveaux amis (...). On n'est pas dans la contrainte ou à leur donner des sanctions ou des punitions. Au final, on a plutôt bonne réputation."

Garder un oeil sur les réseaux sociaux

En cas de signaux fort, enseignants et direction prennent alors le relais. Les cas les plus graves sont remontés à la justice et à Emmanuel Lopez. Le nouveau responsable de la lutte contre le harcèlement du Tarn-et-Garonne au près du DASEN reste attentif à ce qui se passe aussi sur les réseaux sociaux :

"On intègre les réseaux pour voir ce qui s'y passe. Mais on ne peut pas être sur tous les fronts. C'est aussi pour ça que nous formons ces ambassadeurs. On pense que par les élèves, le développement de l'empathie, le développement du regard des uns sur les autres, ça peut vraiment nous aider à réguler ce phénomène."

Selon l'Organisation mondiale de la santé, près d'un enfant sur six serait victime de cyberharcèlement.