Publié : 1er décembre 2021 à 7h13 par Fanny Paul
Egalim 2 : changement radical en vue
Cantal La loi Egalim 2 a été promulguée et les décrets permettant sa mise en œuvre seront pris rapidement. Elle doit garantir une meilleure prise en compte des coûts de production des agriculteurs.
Mais c’est un tsunami qui s'annonce dans le monde agricole, un changement radical qui s’opère. Tous les acteurs de la filière devront signer un contrat avec l’agriculteur. C’est au producteur ou éleveur d’adresser à son premier acheteur une proposition de contrat lequel constituera le socle de la négociation entre les parties.
Malgré les zones d’ombre, il faut que cela fonctionne : c’est en tout cas ce qui est ressorti d’une première réunion qui s’est tenue récemment à l’initiative du préfet du Cantal et à laquelle participaient de nombreux acteurs de la filière.
Reportage Joëlle Mège
Toutes les productions seront concernées par la contractualisation d’ici le premier janvier 2023.
Le calendrier débute au premier janvier 2022 par tous les bovins mâles non castrés de 12 à 24 mois de race à viande, les bovins femelles de plus de 12 mois n’ayant jamais vêlé de race à viande, les bovins femelles ayant déjà vêlé de race à viande, les bovins sous signes officiels de qualité, les porcs charcutiers castrés nés à partir du 1er janvier 2022, le lait de chèvre cru et le lait de vache cru.
La Loi Egalim 2», comme l’appelle désormais le Gouvernement, a été publiée le 19 octobre 2021 et les décrets sont en cours.
En souhaitant atteindre l’objectif de la protection de la rémunération des agriculteurs, c’est tous les maillons de la chaîne agroalimentaire que le législateur est venu impacter.
Les éleveurs seront-ils vraiment décideurs des prix ? Dans le Cantal par exemple, les broutards achetés dans les fermes par les marchands de bestiaux partent pour l’Italie pour l’engraissement, et rien n’oblige les Italiens à faire un effort sur les prix.
Écoutez la vision du cantalien Bruno Dufayet président de la Fédération Nationale Bovine.
Le Cantal est en pole position des exportations de la région avec Plus de 99 600 animaux soit 31 % des exportations de bovins maigres de la région.