26 mars 2024 à 21h45 par Stéphane Jacquemin
Meymac : les corps des soldats allemands toujours introuvables
La technologie LIDAR employée à l’automne pour analyser la topologie du secteur « n’a pas permis de percée majeure ». En clair, on n’est toujours pas renseigné sur l’emplacement de la 2ème fosse qui pourrait abriter les corps de 35 soldats allemands et d’une française.
Les autorités avaient bon espoir d’une avancée des recherches suite aux passages du drone Lidar mais la faute probablement à un couvert végétal trop dense, la technologie n’a pas révélée ce que les autorités cherchaient
« Malheureusement, on n’a pas trouvé la fosse que nous souhaitions trouver » explique Étienne Desplanques, le Préfet de la Corrèze. « Si on avait pu trouver la fosse, on aurait pu faire un cercle de 50 mètres autour et se dire : voilà, la 2ème fosse, elle doit être quelque part par là ».
Seuls éléments nouveaux apportés par LIDAR : la perception d’anciens sentiers. Ils sont certainement ceux évoqués par les témoins et notamment l’ancien résistant Edmond Réveil ; ils pourraient permettre de mieux situer la fosse mais cela reste trop peu comme indication reconnaît Étienne Desplanques :
« Actuellement nous n’envisageons pas de fouilles à court ou moyen terme ».
Néanmoins et malgré ce nouvel échec, la volonté de retrouver les corps des 35 soldats allemands et d’une française persiste. Des pistes existent précise le directeur départemental de l’ONAC, Xavier Kompa : « nous sommes en attente de retour par rapport aux archives de la gendarmerie, nous sommes également en attente d’éléments sur les archives diplomatiques mais aussi sur les cartographies aériennes qui sont aux États Unis ».
Un appel à la population lancée.
« J’invite toutes les personnes qui auraient des éléments, des archives privées par exemple ou tout simplement encore un témoignage sur cette fosse des années 60 à s’adresser à l’ONAC, parce que ça pourrait nous permettre d’avancer » lance le Préfet.
« C’est vrai que pour moi il y a des personnes qui savent » ajoute Xavier Kompa. « Le sens de notre démarche, ce n’est certainement de remettre en cause l’Histoire, loin de là (…) On veut simplement aller au bout de la démarche, restituer les corps aux familles ».