Publié : 5 mars 2025 à 18h30 par La rédaction

Mende : 80 personnes mobilisées contre la carte scolaire

Parmi les manifestants, Francis Saint-Léger, le maire de Monts-de-Randon, dont fait partie Saint-Amans qui risque de passer en classe unique.

Manifestation à Mende (Lozère) contre les mesures de carte scolaire
Manifestation à Mende (Lozère) contre les mesures de carte scolaire
Crédit : Hélène Gosselin / Totem
"Touche pas à mon école", "ruralité sacrifiée". C'est avec ces slogans qu'environ 80 personnes ont défilé ce mercredi 5 mars dans les rues de Mende (Lozère). Parents, enseignants et syndicats protestaient contre le projet de carte scolaire présenté ce mardi. 
 
Parmi les manifestants, Francis Saint-Léger, le maire de Monts-de-Randon, dont fait partie Saint-Amans, qui risque de passer en classe unique. La rectrice d'académie, Sophie Béjean, a annoncé, dans un courrier adressé à la députée Sophie Pantel et rendu public, qu'un regroupement serait souhaitable entre les écoles de Saint-Amans et Rieurtort-de-Randon.
 
On nous dit, il va y avoir des regroupements. Je n'en connais pas les modalités ! Personne ne m'a parlé de regroupement. C'est quand même extraordinaire. Comment pourrais-je signer un chèque en blanc ? On va en réunion la semaine prochaine en CDEN. Le DASEN (directeur académique des services de l'Éducation nationale), c'est le seul qui juge, il n'y a rien de démocratique là-dedans. En plus de ça, j'apprends les choses par Facebook. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Pas un coup de téléphone, rien du tout. Et puis, regardez où on supprime : c'est une carte politique.
 
L'élu met implicitement en cause la députée socialiste Sophie Pantel. Contactée par Totem, elle a réfuté toute accointance avec la rectrice ou le DASEN qui sont "les interlocuteurs de tous les élus". Elle poursuit en reprochant à son tour à Francis Saint-Léger d'avoir demandé à voir seul la porte-parole du gouvernement lors de sa venue pour évoquer l'école de Saint-Amans. "Pour ma part, j'agis pour tout le territoire, mais ce n'est ni mon gouvernement ni mon budget et c'est grâce à mon groupe que les 4.000 postes n'ont pas été supprimés", a-t-elle ajouté.