Les ventes de colis perdus font « carton plein » !

Depuis jeudi, la société toulousaine, Mon Colis Mystère, s’est installée à Malemort dans la galerie marchande Hyper 19, à proximité de Brive.

Devant le supermarché, une longue file d’attente, il faut s’armer de patience, avant d’atteindre un petit espace. Là vous êtes prévenus : « bonjour messieurs-dames, on n’ouvre pas les colis (…) vous pouvez toucher, secouer et c’est 20 euros le kg »

Là dans des box, des paquets fermés de toutes tailles en vrac : « le principe c’est que c’est un peu la chasse aux trésors » explique le co-fondateur de la société Mon Colis Mystère, Louis Jardin : « Les gens peuvent tâter, fouiller, sentir, la seule règle est de ne pas ouvrir les colis »

Un choix à réaliser en 8mn chrono : « c’est compliqué parce qu’il faut vite faire le choix de ce qu’on veut, on prend à la volée » explique Louis, venu avec des amis découvrir le concept.

« 6kg35, ça vous fait 127 euros »

Après les 8mn écoulées, passage à la pesée ; de nombreux clients surpris de la facture parfois élevée, reposent des colis.

Reste peut-être le plus grisant, le déballage, beaucoup attendront d’être dans l’intimité, chez soi, certains, comme l’amie de Louis, en profiteront pour filmer ce déballage, qu’ils pourront ensuite exposer sur les réseaux sociaux.

Harssoiti et Touhfi ont investi 117 euros, elles sont impatientes et commencent à déballer un de leurs colis.

Ce qui ressemble à, va s’avérer être une boite de chaussures, « j’espère que ce va être une marque » sourit Harssoiti ; malheureusement pour elles, les sneakers ne portent pas l’estampille Gucci ni Prada.

« On s’attend à quelque-chose de waouh et finalement c’est bof ! »

D’autres ont plus de chances, Cédric déballe une paire de Nike SB, « ça fait plaisir ». Dommage, le jeune homme de 17 ans ne chausse plus du 36 et demi, mais il ne désespère pas « on va les revendre ça fera un petit d’argent... ».

Bon plan ou arnaque ?

La revente semble dans tous les cas une solution à privilégier

« Tous nos clients qui sont un peu brocanteur, etc...nous disent qu’ils arrivent toujours à retomber sur leurs pattes, voire à réaliser des bénéfices » confirme Louis Jardin

« Ensuite on prévient les clients, on les invite à respecter un certain budget, à ne pas s’enflammer (…) de ne pas venir dans l’optique de sortir deux PS5 et un I-Phone, ce ne sera pas le cas ».

Le succès est au rendez-vous, depuis jeudi, les responsables de la société vont l’aller-retour tous les soirs vers Toulouse, pour récupérer 6 à 7 palettes de colis qu’ils ont achetés à la tonne auprès de logisticiens. L’opération se poursuit jusqu’à samedi.