8h11 par Fanny Paul

Les chasseurs cantaliens sont-ils dans le viseur des autorités ?

Les services de l’office français de la biodiversité (ONB) et la gendarmerie du Cantal ont mené une opération exceptionnelle centrée sur la sécurité à la chasse.

TOTEM

232 chasseurs ont été contrôlés en ce début octobre sur le département du Cantal, et 9 infractions ont été relevées. Une action pas sans lien avec l’affaire de Cassaniouze, un accident de chasse qui a coûté la vie en 2022 à une randonneuse. « Ces contrôles sont nécessaires ! selon Arnaud Semeteys le directeur de la fédération de chasse du Cantal. C'est une opération extraordinaire, c'est-à-dire que je suppose qu'il n'y aura pas de 250 contrôles tous les weekends mais effectivement nous on demande une présence de l'OFB sur le terrain en permanence. Les contrôles sont importants, le fait que l'OFB se fasse voir aussi et présente sur le terrain, ça permet de maintenir nos chasseurs en alerte et de faire en sorte que il ne y ait pas de relâchement non plus."

Pour rappel, l’association de chasse de Cassaniouze a été condamnée pour ses manquements en matière de sécurité à 80 000 euros d’amende dont la moitié avec sursis en cas de récidive. Un an de prison avec sursis pour la chasseuse mineure, auteur du tir mortel.

Un stand de réglage des armes

En tout cas, depuis l’accident de Cassaniouze, il y a une prise de conscience selon la fédération de chasse du Cantal. Les pressions pour prélever ne doivent pas faire oublier les règles de sécurité. Elles sont d’ailleurs rappelées constamment, et figurent dans le schéma départemental de Gestion cynégétique. Cette bible des chasseurs a été enrichie de quelques modifications récentes pour la rendre plus claire. Il y a bien sûr les formations, obligatoires tous les 10 ans. Les chasseurs peuvent se rendre par exemple sur un stand dernière génération pour régler leurs armes, à Cros-de-Montvert. Arnaud Semeteys le directeur de la fédération de chasse du Cantal "Les chasseurs vont acheter une carabine chez un armurier. Elle est pas forcément réglée à leur morphologie, à leur façon de tirer. Nos chasseurs se rendent compte que, en fonction des balles qu'ils mettent, l'impact n'est pas le même et la hauteur peut différer de 50 cm à 1 mètre. Ca leur fait prendre conscience telle balle, ben ça va aller là, peut être que si vous mettez de l'autre balle, ben ça va aller un petit peu plus bas. On a déjà passé plus de 200 personnes sur ce stand et on va continuer nos formations. Un stand unique en France puisque aujourd'hui, c'est un stand qui est très sécuritaire, où aucune balle ne peut sortir de ce stand." Un autre stand de tir est en cours de réflexion sur l’Est du Cantal.