6 mars 2024 à 18h17 par Tiphaine Coulon

Le recours des opposants à l'A69 rejeté

La cour européenne des droits de l'homme a rejeté le recours des opposants à l'A69 ce mercredi 6 mars.

TOTEM

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a rejeté ce mercredi 6 mars le recours déposé contre l'État français par les opposants au projet d'autoroute A69 Toulouse-Castres. Ils protestaient contre les méthodes employées par les forces de l'ordre pour les déloger des arbres où ils sont perchés.

Quatre opposants au projet autoroutier avaient saisi la CEDH le 29 février sur la base de la procédure d'urgence (article 39 de son règlement), qui permet à l'instance paneuropéenne de demander l'application de mesures provisoires en cas de risque imminent de dommage irréparable. Ces militants, qui se surnomment "écureuils", occupent des arbres, destinés à l'abattage, à près de 15 mètres de hauteur depuis plus de deux semaines, dans un bois situé à Saïx, dans le Tarn.
Ils dénonçaient les méthodes employées par les forces de l'ordre pour tenter de les déloger : déni d'accès à la nourriture et à l'eau potable, privation de sommeil, enfumage… Ils demandaient "l'adoption de dispositions visant notamment à assurer leur ravitaillement en eau et en vivres et à assurer leur sécurité", rappelle la cour de Strasbourg.

"La demande initiale a été ajournée et la Cour a posé des questions aux parties en indiquant des délais pour les réponses", poursuit la CEDH dans un communiqué. "Le 6 mars 2024 le juge de permanence a décidé, eu égard aux circonstances et après réception des réponses de chacune des parties, de ne pas indiquer au gouvernement, en vertu de l'article 39 du règlement, les mesures provisoires sollicitées."

Quelques "écureuils" restaient perchés ce mercredi dans les arbres de la ZAD baptisée "Crém'arbre" à Saïx, sans qu'il soit possible d'évaluer précisément leur nombre sur les vidéos qu'ils postent sur les réseaux sociaux.

(Avec AFP).