14 juin 2024 à 6h30 par Fanny Paul

La fin de vie déjà au coeur des débats à l'hôpital d'Aurillac

Assemblée dissolue et travail parlementaire à l’arrêt. Parmi les dossiers qui devaient avancer, le projet de loi sur la fin de vie.

L'équipe de l'unité de soins palliatifs du centre hospitalier d'Aurillac
L'équipe de l'unité de soins palliatifs du centre hospitalier d'Aurillac
Crédit : Joëlle Mège

Avec l’annonce de la dissolution de l’assemblée dimanche soir par le président de la République, tout le travail parlementaire s’est arrêté ! Parmi les dossiers qui devaient avancer, le projet de loi sur la fin de vie.

 

"Certains sont prêts"

Dans les cartons, il y avait la création de maisons d'accompagnement pour les personnes en fin de vie et une aide à mourir pour les personnes atteintes d'une maladie incurable avec un pronostic vital engagé. Une aide à mourir par produit létal encadrée était aussi sur la table. Rien de fait encore mais le projet fait l’objet de discussions dans les sphères concernées. Docteur Gwenola Le Go, cheffe du service de soins palliatifs au centre hospitalier d’Aurillac explique qu'"à deux reprises, on s’est réunis pour partager nos ressentis. Beaucoup de soignants ont peur des dérives, et moi j’irai jusqu’où ? Accompagner quelqu’un vers le suicide assisté et que la personne elle-même prenne sa pilule... Certains sont prêts à ça. Beaucoup se sont questionnés: est-ce que le geste d’euthanasie, je suis prêt à le faire ? Et d’autres sont dans les deux domaines heurtés dans leurs valeurs et ils se disent "Je ne pourrai pas rester dans le service si je dois accompagner ce parcours". On en est venu à se poser la question. En essayant de soulager, est-ce qu’on est coupable d'un déit d'entrave ? Donc ça pose beaucoup beaucoup de questions".

 

Retrouvez le reportage complet de Joëlle Mège dans le Service des soins palliatifs du centre hospitalier d’Aurillac.

Le reportage au centre de soins palliatif du centre hospitalier d'Aurillac