Publié : 10 décembre 2024 à 10h39 par Fanny Paul

L'effort demandé aux collectivités par l'Etat ne passe pas pour Tulle Agglo

Une question en suspens face au gouvernement démissionnaire.

TOTEM

Emmanuel Macron a invité ce mardi 10 décembre les cadres de tous les partis sauf ceux du RN et de LFI pour essayer de composer une majorité, en évitant la censure. Faute au gouvernement démissionnaire, la question des économies demandées aux collectivités est en suspens.

Trop c'est trop

Lundi soir , à l’occasion du conseil communautaire de Tulle Agglo, l’effort demandé aux collectivités du fait de la dégradation des finances publiques s’est invité à l’ordre du jour. Dans l’état actuel du Projet de loi de Finances, la collectivité serait impactée à hauteur de près de 600 000 euros. Trop pour Tulle Agglo explique Michel Breuilh, le Président de la collectivité

Bien sûr, il y a une nécessité de contribuer par rapport à la situation nationale qui est très difficile, mais contribuer à proportion respective. On a des budgets nous qui sont à l'équilibre, on a des dépenses mais qui sont quasiment au même niveau, c'est à dire autour de 8% de la dépense totale. Et donc c'est pas les collectivités elles-mêmes qui ont dérapé.

Tulle Agglo a d'ailleur décidé de ne plus organiser de cérémonies de voeux. Michel Breuilh

C'était symbolique, car ça nous faisait une petite dépense, justement car cela nous fait une petite dépense. Il y aura des voeux écrits. C'est aussi pour marquer le coup et ne pas engager des sommes qui pourraient être superflues.

La "loi spéciale" sera présentée mercredi en conseil des ministres selon l'Elysée. Elle permettrait notamment à l'Etat de lever l'impôt à partir du 1er janvier. Une "loi temporaire" avait été annoncée par Emmanuel Macron dans son allocution télévisée après la censure du gouvernement de Michel Barnier, afin d'assurer "la continuité des services publics et de la vie du pays".
 

Bonus attractivité aux assistantes maternelles

Parmi les mesure annoncées par Tulle Agglo égalemen, les professionnels de la petite enfance vont bénéficier du dispositif « bonus attractivité ». 100 euros mensuels net vont être octroyés aux 44 agents territoriaux du secteur. Le dispositif émane de l’État, mais c’est aux collectivités locales de décider ou non de cette dotation puis d’éventuellement bénéficier d’une aide de la CAF pendant 3 ans. Michel Breuilh précise que c'est justement pour " rendre le travail auprès des jeunes enfants plus attractif".

C'est quelque chose d'important parce que les familles qui viennent sur le territoire, qui travaillent n'ont pas toujours de de la famille pour accueillir les enfants, il est nécessaire d'offrir des places. On sait que le nombre d'assistantes maternelles diminue et donc les possibilités d'accueil en dehors des structures spécialisées diminuent aussi.