J.Snyman (US Montauban) : « un grand défi à relever » à Aix

Quand on est entraîneur des avants, marquer 3 essais à aucune passe ça doit faire plaisir ?

Oui, c'était bien. Nous avions préparé des choses, nous nous sommes entraînés pendant la semaine. Nous avons vu des choses sur le terrain, cela n'arrive pas toujours. Mais je dirais aux joueurs de ne pas trop penser à ce match. C'est le premier match des quatre (en incluant les matches amicaux, ndlr) où nous avons bien travaillé devant. Nous n'avons pas non plus gagné le championnat, mais nous nous en sommes bien sortis. Je suis très heureux. Les joueurs sont très contents, mais c'est l'un des quatre matches où nous avons fait le travail devant. C'est facile à faire, c'est plus dur à refaire.

C’était l’une de volonté de redevenir un Sapiac qui pique. Ce match face à Mont-de-Masan, c’est lier la parole aux actes ?

Oui, on en parle beaucoup en ce début de saison. Nous en avons parlé, moi et même Andries Hough, qui sommes venus plusieurs fois jouer ici à Montauban. Nous avons toujours dit que ce n'était pas facile de jouer ici. C'est dur, c'est très dur ici. Je ne veux pas dire que nous avons perdu ça, je ne faisais pas partie du staff de l’année dernière, donc je ne veux pas dire on a perdu on n’a pas perdu des choses. On dit juste on va remettre en place la mentalité selon laquelle, si une équipe vient ici, nous devons lui donner du fil à retordre.

Une mentalité à la « Sudaf », peut-être ?

[rires] Oui, j'aime cette mentalité. Ça chauffe beaucoup entre les avants. J'aime cette mentalité. Je pense que c'est important. Nous devons garder notre sang-froid, mais si ça chauffe, ça ne me dérange pas trop.

Vous allez vous rendre à Provence rugby ce vendredi. C'est encore un terrain synthétique là-bas. Comment voyez-vous ce match ?

Ils sont très costauds de l'avant, ils sont très rapides derrière. Ils ont plus l'habitude que nous de jouer sur un terrain synthétique. Nous en avons un maintenant, mais nous n'avons pas joué dessus toute l’année. Donc on s’adapte encore. Mais j'espère que nous serons au même niveau que la semaine dernière. C'est toujours un match de rugby, le ballon peut tomber des deux côtés. Mais pour moi, il s'agit surtout de voir ce que nous avons appris. Et le plus important, c'est la mentalité, l'état d'esprit avec lequel on va partir pour aller là-bas. Alors oui, c'est une équipe très forte, c'est une équipe très bien entraînée, nous avons un grand défi à relever.

Vous vous déplacez sans aucun doute avec une équipe un peu remaniée, avec des joueurs qui vont peut-être avoir leur première feuille de match ?

Après le premier match, nous avons déjà fait quelques changements. Après le deuxième match, nous avons fait beaucoup de changements. Mais nous avons dit aux joueurs que nous allions essayer de donner à la plupart des mecs une chance de jouer dans le premier bloc. On ne veut vraiment pas avoir la philosophie cette année, d'avoir une équipe chez nous, et une équipe à l'extérieur. Oui, bien sûr, nous faisons quelques changements, mais par exemple, il y a des joueurs qui ont déjà joué quatre matchs d'affilée. C'est donc le moment de faire des changements. C'est comme ça. Pour le troisième match, nous avons un match à l'extérieur. Ce n'est donc pas une chose que nous voulons créer, une équipe à domicile, une à l'extérieur, car sinon nous perdons un peu des joueurs qui travaillent durs chaque semaine. Qui ne vont plus travailler car ils vont se dire « ah c’est un match chez nous alors on ne travaille pas parce qu’on ne joue pas ». Donc on fait des changements, mais en ce moment, on a la chance d'avoir un grand effectif, même devant, je tourne entre 25 et 30 tous les jours. Donc ça me pose des problèmes, mais des bons problèmes. Pour le moment j’essaie de donner une chance à tout le monde, il y a des mecs qui ont travaillé dur pendant la présaison, ils méritent une chance.