Publié : 26 mars 2025 à 13h30 par Simon Depuydt

Genre, origine, classe sociale : les jeunes déconstruisent les stéréotypes à Millau

À Millau, une quinzaine de jeunes ont participé à un atelier "Comment les stéréotypes nous façonnent ?", pour libérer la parole sur les stéréotypes auxquels ils peuvent être confrontés.

Débat
Image d'illustration
Crédit : Pixabay

"Un garçon, ça ne pleure pas", "Une femme conduit moins bien qu'un homme"... Des stéréotypes que l'on entend encore trop souvent, et que certains feraient bien de déconstruire. C'est l'objectif de cet atelier proposé aux jeunes de la Mission Locale, et d'autres volontaires, dans les locaux de la Maison de ma région, à Millau.

 

Aux commandes de cet atelier, la millavoise Manon Espitalier, formatrice en vie affective et sexuelle, et gérante d'une boutique en ligne consacrée à l'intimité féminine. Si les jeunes étaient timides au départ, ils ont fini par se livrer petit à petit sur leurs expériences personnelles, grâce aux différents exercices. À l'image de cette femme, critiquée sur sa tenue vestimentaire :

 

Moi, quand j'étais plus jeune, je m'habillais avec des vêtements plus larges, des baggys, et on me disait que je n'était pas féminine, que j'étais un garçon manqué.

 

Manon rappelle alors que chacun est libre de s'habiller comme il le veut, peu importe son genre. Un autre participant, un homme, a aussi été confronté à des stéréotypes lorsqu'il a voulu s'inscrire à une activité extra-scolaire :

 

Je voulais m'inscrire à un atelier de crochet, mais tout le monde a essayé de me dissuader, les adultes devaient avoir peur que je me fasse harceler par mes camarades, ils me disaient que le crochet, c'est un truc de filles.

 

Cette fois, Manon rappelle que chacun a le droit d'expérimenter par lui-même un sport ou une activité, et que ça ne doit pas être conditionné par son genre. Origine, classe sociale, handicap, tous les stéréotypes sont passés en revue. Après une heure d'atelier, Manon n'a pas eu le temps d'aborder tout aborder, mais elle est très satisfaite des échanges entre tous :

 

Le groupe était vraiment bienveillant. Parfois quand je fais ce type d'atelier, il peut y avoir des insultes ou des remarques, mais là non, c'était vraiment chouette, j'aurais voulu avoir plus de temps avec eux.

 

Cet atelier était proposé par la région Occitanie dans le cadre du mois de l'égalité, mais Manon Espitalier a l'habitude d'intervenir auprès du public, notamment en entreprise.