Publié : 19 octobre 2024 à 15h11 par Tiphaine Coulon
Florian Grill réélu à la tête de la Fédération française de rugby
Il a largement battu son rival, l'ancien international Didier Codorniou.
Au terme d'une campagne houleuse et après un été marqué des drames et des affaires judiciaires, Florian Grill a été largement réélu à son poste de président de la Fédération française de rugby ce samedi 19 octobre. Cette victoire, avec 67,22 % des voix et près de 85 % de participation des quelques 1.900 clubs français, vient conforter sa position fragilement acquise dans une situation de crise en juin 2023, afin de terminer le mandat de Bernard Laporte. Mandat interrompu par la démission forcée.
À présent en poste jusqu'à l'automne 2028, Grill a finalement survécu sans encombre aux critiques parfois virulentes de son opposant, l'ancien international Didier Codorniou, qui avait notamment dénoncé son "esprit de boutiquier" en l'accusant de noircir le tableau à propos de l'état des finances de la FFR.
Le score sans appel de ce vote électronique, débuté vendredi et achevé samedi, a mis fin à ce duel tendu entre le sortant et le "Petit prince" aux 32 sélections, après un été cauchemardesque pour le rugby français. L'inculpation pour viol aggravé de deux joueurs du XV de France, Oscar Jegou et Hugo Auradou, la suspension de 34 semaines pour propos racistes de Melvyn Jaminet, ont pesé sur le climat de la campagne, tout comme la disparition en mer du jeune Medhi Narjissi en Afrique du Sud lors d'un stage avec l'équipe de France des U18. Ces différents événements n'ont cependant pas renversé les pronostics, qui ont toujours fait de Grill le favori face au candidat surprise Codorniou, venu du monde politique et éloigné du rugby depuis des décennies et sa retraite sportive.
Le président réélu, qui espère également remporter les ligues régionales dans de prochaines élections, s'est fixé comme "premier chantier de redresser les comptes de la fédé", "sans plan social ni impôt sur les clubs". Après des années à enchaîner les déficits et avec les pertes de l'organisation du Mondial-2023 à éponger, la Fédération doit se serrer la ceinture et diminuer son train de vie.
(avec AFP)