Faut-il abattre les grands cormorans pour protéger les poissons ?
Jusqu’en 2022, des quotas étaient fixés par département pour tuer une partie de ces oiseaux protégés, de manière à limiter les dégâts sur les poissons.
Depuis 2 ans, les tirs de régulation sont interdits en France, mais pour combien de temps ?
Le Conseil d’État a décidé d’annuler l’interdiction au mois de juillet, et réfléchit désormais à reprendre la régulation du Grand Cormoran.
Grand Cormoran
Crédit : Pixabay - Illustration
D'un côté, les pêcheurs réclament des solutions face à ce prédateur.
En plus des 120 tonnes de poissons qu’ils mangent chaque année, les Grands Cormorans tuent aussi d’autres poissons indirectement, comme l’explique Elian Zullo, le directeur de la fédération de pêche de l’Aveyron :
Du côté des défenseurs des oiseaux, il y a Samuel Talhoët, chargé d’études pour la LPO en Aveyron.
Pour lui, des tirs de régulation pour protéger les bassins de pisciculture, c'est oui ; mais en eau libre, autour des rivières et des plans d’eau, c’est non :
Si c'est pour protéger du poisson qui a été relâché dans des plans d'eau pour la pêche de loisirs, ça n'a aucun intérêt !
Et puis tant que la niche écologique est libre et tant qu'il y a de la ressource alimentaire, si vous tirez sur un Cormoran, il y en aura un autre qui reviendra au même endroit.
C'est juste "tirer de l'oiseau pour tirer de l'oiseau". Il faut juste que le monde de la pêche accepte la présence des Cormorans une partie de l'année dans le département.
D’après le dernier décompte de janvier 2024, 1 700 cormorans seraient présents en Aveyron, essentiellement pendant les mois d’hiver, d'octobre à mars.
Le ministère de la Transition Écologique a lancé une consultation publique, à laquelle vous pouvez participer jusqu’au 8 novembre.