1er octobre 2024 à 18h57 par Simon Depuydt

Faire du sport pour décrocher un job

L’opération de France Travail baptisée “du stade vers l’emploi” faisait étape à Rodez mardi 1er octobre. Une quinzaine d'entreprises et une cinquantaine de demandeurs d’emploi ont joué le jeu, en équipe et pour une série d’épreuves d’athlétisme. La subtilité ? Personne ne sait qui sont les recruteurs...

"Du stade vers l'emploi"
"Du stade vers l'emploi" faisant escale au complexe sportif de Vabre, près de Rodez (12)
Crédit : "Du stade vers l'emploi"

Les cravates et les tailleurs sont restés au placard. Ambiance jogging et baskets sur la piste d’athlétisme de Vabre.

Les recruteurs et les demandeurs d'emploi sont mélangés dans les équipes. Ils s'affrontent dans des épreuves d'athlétisme : saut en longeur, relais, lancer de poids, quizz sur les Jeux Olympiques...

Chacun essaye de démasquer les autres, mais c'est l'esprit de compétition qui règne.

 

Florence est une des recruteuses infiltrées, et elle s'est vite prise au jeu :

 

Je suis pas sportive du tout, donc j'avais un peu peur, mais ça s'est bien passé.

J'ai vu des profils intéressants, je regardais d'abord leur esprit d'équipe, la communication, le savoir-être.

Certains étaient timides au début, et ils se sont vite lâchés.

 

Après l’effort, les masques tombent, certains sont surpris de voir qui étaient en réalité les recruteurs.

Viennent ensuite des entretiens, pas de CV ni de lettre de motivation, mais toujours en tenue de sport.

Une façon de casser les codes qui convient à tout le monde. L'exercice de l'entretien d'embacuche dans un bureau peut être déstabilisant et décourageant pour certains demandeurs d'emploi.

Pour les entreprises, c'est aussi l'occasion de rencontrer des profils qu'elles n'auraient pas sélectionner sur CV, mais qui n'en demeurent pas moins intéressants et embauchables.

Les secteurs d'activité sont variés : restauration, bijouterie, logistique, aide à la personne, et même la police nationale ! Mais les secteurs n’étaient pas connus à l’avance par les demandeurs d’emploi, seule ombre au tableau pour certains d’entre eux.