Emmaüs Tarn-et-Garonne ne gère plus le 115 : "en cas d'incendie on pouvait avoir un drame" justifie le préfet

Il gérait jusqu’ici près de la moitié des hébergements d’urgence du département (80 sur 180). Depuis ce lundi 9 septembre Emmaüs Tarn-et-Garonne n’a plus le droit d’accueillir les personnes à la rue. La décision a été prise par le préfet de Tarn-et-Garonne. Selon Vincent Roberti, les bâtiments ne répondaient pas aux normes incendies.

"On court à la catastrophe si on laisse des personnes fragiles dormir dans ces bâtiments"

L’État avait pourtant incité l’association Emmaüs à la réhabilitation des bâtiments dès 2019. Ces travaux ont été engagés avec un financement de l’État de 800 000 €. Pour le représentant de l’État, il était temps d’agir :

"En cas d'incendie on pouvait avoir un drame. On a fait passé la commission de sécurité qui avait donné un avis défavorable en 2022. Ma prédécesseure et moi avons laissé du temps à Emmaüs pour faire les quelques équipements supplémentaires pour que les deux bâtiments qui disposent de 80 places soient aux normes. Ces travaux ne se font pas. On a relancé plusieurs fois, on a accepté une situation compliquée. Désormais je considère qu'on ne peut plus attendre. On court à la catastrophe si on laisse des personnes fragiles dormir dans ces bâtiments."

Depuis ce week-end, 42 personnes dont 28 mères avec leurs enfants ont été prises en charge par d’autres structures sur Moissac, Montbeton et Montauban. Des solutions plus pérennes avec l'aide d'une nouvelle association SOS Solidarité sont envisagés d’ici le début de l’hiver, souligne la préfecture.