3 juillet 2023 à 15h04 par Sébastien Claret
Aveyron : la piste du loup après des attaques contre des troupeaux
En moins de quinze jours, quatre attaques contre des brebis ont été recensées. Les éleveurs se demandent s'ils sont confrontés à la présence d'une meute de loups.
Une série d'attaques de troupeaux de brebis a semé l'inquiétude parmi les éleveurs du sud de l'Aveyron. En moins de quinze jours, quatre attaques ont été recensées, laissant les éleveurs se demander s'ils sont confrontés à la présence d'une meute de loups. Les attaques ont d'abord eu lieu à Saint-André-de-Vézines, puis sur le causse Noir, dans les pâturages voisins du lieu-dit La Tindelle. Une nouvelle attaque a ensuite frappé le causse du Larzac, touchant successivement les éleveurs ovins du Gaec de Labaume-Roumegous à Lapanouse-de-Cernon, puis ceux de la ferme des Agalous, à Creissels.
Des signes caractéristiques qui pointent vers le loup
Les éleveurs et les agents de la Direction départementale des territoires (DDT) s'interrogent sur l'origine des prédateurs. Bien que la DDT attende les résultats d'investigations plus approfondies, elle admet que les premières attaques présentent des caractéristiques typiques du loup. Les éleveurs, quant à eux, sont convaincus que le loup est responsable de ces attaques. Brebis égorgées, traces de morçure au niveau de la gorge ou des gigots, à chaque fois des signes caractéristique d'attaques de loups ont été relévés
Une présence de loups sous-estimée par les autorités
La présence du loup dans le département est reconnue par la DDT, qui estime qu'il y a au moins un loup dans le Nord-Aveyron et un autre dans le Sud. Cependant, la plupart des éleveurs du Larzac estiment que ces chiffres sous-estiment la réalité. Ils craignent aujourd'hui d'avoir affaire à plusieurs individus, voire à une meute de loups. Ils font notamment référence à une meute qui aurait été récemment repérée à la limite du Gard et de la Lozère.
Appel à l'action et attente de mesures concrètes
Face à cette situation préoccupante, les éleveurs appellent l'État à agir rapidement. Ils demandent que la préfecture envoie des spécialistes des loups sur le terrain pour évaluer la situation et mettre en place des mesures de régulation. De plus, ils s'interrogent sur la promesse faite par Emmanuel Macron l'année dernière de mettre en place une deuxième brigade loup, qui devait être opérationnelle en juin de cette année. Les éleveurs souhaitent des réponses rapides de la part des autorités pour protéger leurs troupeaux et assurer leur subsistance.