Le secteur du bâtiment subit les conséquences de la guerre en Ukraine

Écoutez le témoignage de Géraud Maze, PDG de la société Rigaudière construction, entreprise de 20 salariés basées à Saint-Martin-Valmeroux.

L’activité a été réduite et pour éviter le chômage partiel qui n’est pas exclu, l’entreprise de Géraud Maze a décidé de passer en semaine de 4 jours à partir d’aujourd’hui. Face à la gravité de la situation, une cellule de crise est rouverte sur le Cantal en préfecture spécialement pour ce secteur.

Pour un quoi qu’il en coûte dans le bâtiment

La Fédération Française du Bâtiment demande des mesures pour faire face à l’instabilité des prix qui met à mal les professionnels du bâtiment. En cause, les conséquences de la guerre en Ukraine qui entraînent des hausses de prix insupportables pour le secteur. Des matières premières indispensables qui atteignent des sommets : + 160% sur un an sur les prix des poutrelles métalliques, +112% sur les profils galvanisés. Ces hausses peuvent représenter 60% du prix sur un devis. Faire un devis est donc très risqué aujourd’hui.

Pour retrouver de la stabilité, Michel Gennai président de la FFB dans le Cantal en appelle à la solidarité de toute la filière.

Pour faire face, le secteur demande la prise en charge à 100% du chômage partiel, l’allongement des prêts garantis par l’État, l’indexation systématique de tous les marchés, une baisse de la TVA et un gel des pénalités de retard.

Sur le Cantal une cellule de crise uniquement sur ce secteur d’activité du BTP a été rouverte en préfecture. Banquiers, donneurs d’ordre publics, organisations professionnelles, acteurs du bâtiment sont invités autour d’une même table.