1er octobre 2024 à 15h42 par La rédaction

Sommet de l'élevage : "On ne va pas lâcher" Lactalis, assure un syndicat

Alors que le Sommet de l'élevage s'est ouvert ce mardi 1er octobre à Cournon-d'Auvergne, les syndicats veulent maintenir la pression.

Mobilisation en Aveyron devant les locaux de Lactalis.

Crédit : Stéphane David / Totem

Le géant du lait Lactalis, qui veut acheter moins de lait en France, doit "accompagner" les éleveurs mis sur la touche comme dans un "plan social", a insisté ce mardi 1ᵉʳ octobre un syndicat agricole. "Lactalis, on ne va pas le lâcher", a déclaré Yohann Barbe, le président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), lors d'une conférence de presse au premier jour du Sommet de l'élevage, organisé à La Grande Halle d'Auvergne (Puy-de-Dôme).


"Soutien aux victimes de Lactalis : les éleveurs laitiers abandonnés !", est-il écrit sur une banderole déployée dans la matinée sur le "ring" des vaches laitières, où s'enchaînent les concours. "Il faut que Lactalis comprenne qu'il est en train de faire un plan social" et que cela suppose d'"accompagner" les producteurs, a affirmé M. Barbe, par ailleurs porte-parole du syndicat agricole majoritaire FNSEA. Dans les fermes, "tous les tanks à lait (cuves réfrigérées) appartiennent à Lactalis, ils ne doivent pas être enlevés" tant que l'éleveur n'a pas trouvé de nouvel acheteur, a-t-il illustré.


La multinationale, qui revendique le titre de premier groupe laitier mondial, a annoncé le 25 septembre qu'elle allait réduire progressivement de près de 9 % les volumes collectés en France. Selon la FNPL, le groupe a commencé à appeler "un à un" les quelque 300 exploitants dont le lait ne sera plus collecté à compter de 2026, dans l'est de la France et autour de la Vendée. "Il y a des gars à qui on vient d'annoncer que dans douze mois, ils auront plus de paie", a rapporté le président de la FNPL, qui qualifie la démarche de Lactalis de "sans précédent, inhumaine".


L'organisation demande la liste des producteurs concernés pour commencer à chercher une solution de repli. "On a demandé à ce que les producteurs touchés soient contactés directement, avec une visite physique ou un coup de téléphone, mais pas par courrier", a-t-il expliqué, remarquant que "tout le monde n'a pas la même capacité à encaisser les coups".


(Avec AFP).