Publié : 11 février 2025 à 10h13 par Fabien Taccard-Blanchin
Robin Girou, l'homme à tout faire à l'US Montauban
Robin Girou est le "team manager" de l'US Montauban. En poste depuis 1 an et demi, il explique pour Totem ses missions, ses responsabilités, et l'amour qu'il porte à ce poste. Entretien.
Robin Girou, team manager de l'USM
Crédit : FTB-TOTEM
En quelques mots, comment définir votre poste ?
Du management, de la logistique et de la coordination. Ce sont les 3 mots auxquels j’associe mon métier. Séb (Tillous-Bordes, ndlr) est quelqu'un qui me fait confiance, qui me laisse bosser de mon côté et faire ce que je dois faire. Donc ça c'est plutôt bien. J’ai de très bon rapport avec l'ensemble du staff, donc après ça déroule tout seul. J'ai commencé à avoir mes habitudes. Certains joueurs sont presque comme des potes, mais il faut aussi savoir mettre des limites. Et rester facilitateurs pour tout le monde, que ça soit le l'intendant, que ça soit les analystes vidéo, ou un joueur en particulier.
« Team manager », « staff coordination », quel est l'intitulé ?
C’est un peu de tout ça, c'est coordinateur sportif. On va dire que t’es l’éponge magique, tu fais tout en sous-marin, c'est un travail où tu n'es pas trop exposé mais c'est hyper important pour tout ce qui logistique. Tu touches à tout, tu organises tout et tu fais en sorte que le joueur, dès qu'il arrive à l'USM Sapiac, il ne pense qu’à ses performances sur le terrain. Et tout l'extérieur, c'est toi qui l'organises, c'est toi qui qui le fais pour qu'il se sente mieux et qui performe individuellement.
Une aide au quotidien mais aussi en amont ?
Oui je suis là pour les joueurs au quotidien, surtout pour les étrangers, parce que quand un joueur étranger arrive, déjà il ne parle pas du tout français, ne connaît pas du tout la ville, comment ça se passe en France… Donc ça passe par aller le chercher à l'aéroport, lui trouver un appartement qui lui convient, organiser son visa, son entrée en France, qu’il commence à apprendre la langue en lui trouvant des cours… Tout ce qui est possible pour que le joueur se sente au mieux en arrivant en France, et à l’USM.
C’est éviter qu’ils aient à faire ça eux-mêmes ?
Oui, ça passe par tous les papiers administratifs. Tout ce qu'on peut avoir en France, que ce ça soit la carte, le paiement de son loyer, donc créer un compte bancaire, etc. Le joueur, lui, je lui dis juste tu prends la dotation sportive et c'est parti. Je m'occupe du reste.
En cours de saison, quelles sont vos tâches ?
Mes objectifs prioritaires, ce sont les déplacements. Donc organiser ces déplacements avec la réservation d'hôtels en respectant un cahier des charges précis que je fixe avec le staff. Ce qu'il souhaite, et le préparateur physique au niveau de l'alimentation par exemple. Il faut aussi qu’il y ait une salle vidéo, c'est tout bête mais des petits détails à voir avec le manager au début de saison, et ensuite moi je vois avec la direction le budget que j'ai. Et ensuite moi je travaille sur les différents hôtels, l'avion.
Donc c'est une organisation à prendre et ensuite je crée des feuilles de route avec une planification exacte, les dates, les, les horaires à laquelle on va faire le départ, à laquelle on va faire la collation, le repas, à laquelle on va faire un stretching. Parce que les voyages peuvent être longs. Tout, tout un process bien détaillé que j’envoie 2-3 jours avant le match, pour que le joueur sache toutes les informations importantes pour bien préparer son match.
A combien se fait un déplacement ?
On est 40 le plus souvent, 28 joueurs et 12 membres du staff à peu près. Et il y aussi l'intendant qui prend le camion parce qu'il y a les sacs à dos des joueurs pour moins payer l'avion. Enfin, c'est une organisation de dingue et il faut penser à tout. C'est hyper important parce que dès qu'il y a un problème, c’est moi qui charge (rires).
Robin Girou, lors du shooting d'avant saison
Crédit : @USM SAPIAC
Le jour de match, quelles sont vos missions ?
Déjà je regarde si le vestiaire est prêt. Si tout est tout est bien coordonné, pour que les joueurs n’aient qu’à se concentrer sur le match. Après ce que je fais principalement durant la rencontre, ce sont les changements. Donc avec Seb et le reste du staff, dès qu'ils souhaitent programmer un changement, ils me donnent des petits papiers, et je vais voir le 4e et 5e arbitre pour donner le feu vert. C'est la partie que je préfère dans mon métier. C'est le moment que je vis sur le terrain, avec les joueurs. C'est aussi pour ça que j'ai choisi ce métier et que je me régale à ce poste-là.
Était-ce que vous vouliez faire par rapport à vos études ?
Moi je voulais travailler dans le sport. Mon objectif, c'était d’entrer dans un club pro, bosser dans le sport, connaître des joueurs pros, travailler avec un sportif, c'était vraiment mon objectif premier. Je suis entrée à l’USM en alternance et par la billetterie. Et ensuite ce poste-là, que je ne connaissais pas de base, et finalement je me régale depuis 2 ans donc c'est top.
LE PARCOURS DE ROBIN GIROU
Originaire de Rodez (Aveyron), Robin Girou (27 ans) a suivi un DUTTC tech déco à Figeac, avant de suivre l’enseignement de l’école de commerce et management « AMOS » à Toulouse, spécialisée dans le sport. Il réalise son stage de 3e année au sein du CA Brive Corrèze Limousin, en tant qu’assistant du stadium manager. Avant de poursuivre en alternance à Montauban, en tant que responsable billetterie. Il prendra le poste de Team Manager sur proposition de Johan Dalla Riva, en juin 2023.
LES ANECDOTES
- Quand (Sikhumbuzo) Notshe est arrivé, en début de saison, comme pour tout joueurs étranger, le team manager lui fait ses premières courses alimentaires pour la maison. En toute logique, Robin lui achète de tout. Sauf que le Sud-Africain ne mange que des protéines, que de la viande et du poisson !
- Sur les Visas, les situations peuvent rapidement être compliquées. Notamment en cours de saison. Quelques mois après sa prise de poste, en novembre 2023 Robin doit s’occuper du cas WillGriff John. L’international Gallois débarque à Sapiac en joker médical, sans visa encore valide. Problème, face à l’hécatombe au poste de pilier droit, l’ancien du Racing 92 doit absolument jouer. Tout doit être fait en 5 jours. Jusqu’à 24h avant le match, l’incertitude plane toujours. Mais le visa sera finalement accepté, avec un coup de main du préfet.
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