Publié : 11 décembre 2024 à 10h17 par Hélène Gosselin

Des traces de tritium, un élément radioactif relevés dans l'eau du robinet

Six communes de Lozère sont concernées par l'étude

Des traces de tritium ont été détectées dans l'eau du robinet

Crédit : Illustration Pixabay Com77380

D'après une étude publiée par Médiapart et la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (Criirad), l'eau potable de plus de 2300 communes serait polluée au tritium. Il s'agit d'un élément à faible radioactivité, présent dans l'atmosphère mais également rejeté par l'industrie nucléaire. Des communes lozériennes sont concernées.


Six communes de Lozère apparaissent sur la carte présentant toutes les communes où un taux supérieur à 2 béquerels par litre de tritium a été enregistré au moins une fois entre 2016 et 2023. Il s'agit de Mende, Paulhac-en-Margeride, Pied-de-Borne, Saint-Alban-sur-Limagnole, Albaret-Sainte-Marie et Grandvals. Mais ces points recouvre des réalités à préciser. C'est-à-dire qu'à Grandvals sur deux analyses réalisées, les deux ont montré un taux de 10 Bq/l, tandis qu'à Saint-Alban-sur-Limagnole, sur 84 analyses, une seule était d'un taux de 8,4Bq/l, et à Mende sur 434 relevés, 13% étaient au-dessus du seuil donné par l'association. Ces données sont très loin des taux et des fréquences de pollutions enregistrés dans la vallée du Rhône, autour d'Angers ou dans la région parisienne. Cela ne signifie pas qu'il ne faut pas s'en préoccuper, mais qu'il faut regarder les choses dans le détail. Pour comparaison, la réglementation française a défini un seuil de 100 Bq/L de tritium au-delà duquel une investigation est menée pour stopper la pollution. Quant à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle recommande une valeur guide de concentration de tritium dans l’eau à ne pas dépasser de 10 000 Bq/L.