Publié : 9 décembre 2024 à 16h59 par Johan Gesrel

Mort du caporal-chef Cueff à Montauban : "un acte involontaire", plaide la défense

Deux hommes sont jugés durant deux jours devant la cour criminelle du Tarn-et-Garonne pour violences en réunion ayant entraîné la mort de l'ex-caporal-chef Emmanuel Cueff à Montauban. Une bagarre qui aurait mal tourné à la sortie d'un bar en octobre 2021.

Maître Guy Debuisson avocat.

Crédit : Johan GESREL

Que s’est-il vraiment passé devant le bac "Le Nautic" à Montauban il y a trois ans ? C’est tout l’enjeu du procès qui s’est ouvert ce lundi 9 décembre devant la cour criminelle du Tarn-et-Garonne. Après un premier renvoi en juin dernier, deux hommes sont accusés de violences en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner.


 



Une famille en attente de réponses depuis la nuit tragique du 30 octobre 2021


La victime : un ancien militaire du 17e régiment de Génie Parachutiste, le caporal-chef Emmanuel Cueff. Son épouse, témoin directe de la scène, et ses enfants, sont aujourd’hui sur le banc des parties civiles avec l’espoir d’enfin comprendre. Leur avocate Sandrine Roca est au micro de TOTEM :



"Ce procès apportera nous l'espérons un peu de paix à cette famille qui est en attente de réponses depuis cette nuit du 30 octobre 2021. Elle a aussi besoin de faire entendre la peine qui est la sienne depuis cette tragédie. Ils attendent que les accusés soient condamnés. La peine prononcée sera effectivement importante mais au-delà nous espérons que les accusés soient en mesure d'apporter enfin des réponses à mes clients."



"Il s'est effondré et il est resté chez lui durant six mois"


Les deux hommes de 23 ans aujourd'hui sont sur le banc des accusés avaient été interpellés six mois après les faits lors d’une vaste opération avec l’appui du Raid dans plusieurs communautés des gens du voyage à Beaumont-de-Lomagne et Labastide-St-Pierre. Mais pourquoi ne pas s’être rendus avant ? Question posée à Guy Debuisson, l’avocat d’un des deux accusés :



"Quand mon client a su les conséquences de son coup de poing, il n'a pas paniqué, il s'est effondré et il est resté chez lui. Il n'a été interpellé, entre guillemets, en douceur six mois après. Pendant six mois, on savait qui c'était car les langues s'étaient déliées. On savait où il habitait. Finalement la justice a attendu plusieurs mois afin d'avoir certaines certitudes compte-tenu du fait qu'il a contesté dans un premier temps les faits se rendant compte des conséquences catastrophiques de son coup de poing. On ne va pas parler d'accident. C'est un acte totalement involontaire aux conséquences catastrophiques."



Demain mardi 10 décembre, place aux plaidoiries et aux réquisitions. Le verdict est attendu dans le courant de la soirée.