17 avril 2024 à 0h15 par Stéphane Jacquemin
Les aides à domicile de l’ADMR de Corrèze en colère
Depuis la liquidation judiciaire de l’ADAPAC et la reprise de l’activité par l’ADMR, les aides à domicile ne s’y retrouvent pas, elles dénoncent notamment une mauvaise gestion du planning.
Il y en encore quelques mois, elles étaient salariées de l’ADAPAC. Depuis la liquidation judiciaire de l’association et la reprise de l’activité par l’ADMR, ces aides domiciles ne s’y retrouvent pas. Depuis lundi, une quarantaine sont mobilisées et avec le soutien de la CGT, un piquet de grève s’est installé devant le siège, à Brive.
« Ça couvait depuis plusieurs semaines, le personnel était insatisfait, il y a des dysfonctionnements graves, lourds (…) et vendredi, malgré toutes ces alertes, il y a eu 3 mises à pied » explique l’élue CGT, Sandrine Mas.
Ces mises à pied concernent les personnes qui s’occupaient de la planification, un travail désormais dévolu « à des gens qui sont à l’accueil » poursuit Sandrine Mas ; « elles font ce qu’elles peuvent mais c’est pas leur métier ».
La reprise par l’ADMR le 1er février dernier, avait pourtant suscité beaucoup d’espoir explique l’élue CGT : « on a été très soulagé (le personnel dans son ensemble), de savoir que l’ADMR se présentait à la reprise, d’autant plus qu’ils arrivaient avec des projets plutôt novateurs dans la façon de gérer la planification et maintenant, ils nous disent "on va pas faire comme ça" et c’est une désorganisation totale ».
La direction réclame du temps
Martial Lagrue, directeur par interim, a discuté avec les salariées ce mardi
Crédit : Stéphane Jacquemin-TOTEM
« On récupère pratiquement 10 ans de difficultés de l’ADAPAC » explique Martial Lagrue, directeur par intérim de la fédération ADMR de la Corrèze ; « il y a beaucoup d’attentes (…) il faut que les choses, elles se mettent en place, il faut donner un peu de temps au temps pour que qu’on puisse faire les choses intelligemment et qu’elles soient bien faites ».
Une réorganisation est en cours, les 260 salariées doivent toutes être reçues d’ici le 30 juin précise la direction.
Des salariées à bout.
Eugénie Cordeiro est salariée (ADAPAC, puis ADMR) depuis 28 ans : « nos conditions se sont dégradées, rien n’est respecté : nos temps de pause, amplitudes horaires catastrophiques et puis on n’est pas entendu surtout, au niveau du planning, on ne nous écoute pas ».
Eugénie a posé sa démission, dans 15 jours elle travaillera à son compte.
L’ADMR emploie aujourd’hui quelque 260 salariées en Corrèze qui interviennent auprès de 2000 clients
Titre :Reportage : le piquet de grève des salariés de l'ADMR de la Corrèze
Crédit :Stéphane Jacquemin-TOTEM