17 octobre 2024 à 22h37 par Stéphane Jacquemin

« Le déploiement des groupes de niveau aux classes de 4ème et de 3ème n’ est pas à l’ordre du jour ».

Ce jeudi, Anne Genetet, la ministre de l’Éducation est venue à Brive, au collège Cabanis, constater le fonctionnement des groupes de besoin.

Anne Genetet, la ministre de l'Education Nationale, en visite au collège Cabanis

Crédit : Stéphane Jacquemin © 2024 Totem

Décriés avant même leur lancement, quid de la mise en place et du fonctionnement des groupes de niveau ? Qu’il convient de désormais appeler groupe de besoin.


La ministre de l’Éducation nationale est venue constater sur place ce jeudi matin, à Brive, au Collège Cabanis. En fait, une visite de 2 jours sur tout le territoire Limousin et sur ce thème, pour Anne Genetet.


Au collège Cabanis où le dispositif concerne quelque 200 élèves de 6ème et de 5ème, la ministre a pu échanger avec les collégiens et les enseignants et les 1ers échos sont positifs. Ainsi, la crainte d’un tri social, le caractère ostracisant de ces groupes de besoins, ni les élèves, ni les enseignants ne l’ont exprimés.


 



« Alors les élèves m'ont dit, exactement le contraire » souligne Anne Genetet, « et même quand je suis sortie de la classe du groupe à besoin qui va un peu plus lentement, is ont tous dit à leur enseignante : on est content parce que ici, on peut aller faire un exercice au tableau, on peut se lever, on peut oser parler alors qu'avant on n'osait pas »



 


D’abord une observation et pas de déploiement


Pourtant pas de quoi envisager à court terme un déploiement du dispositif en 4ème et en 3ème  explique Anne Genetet : « On n'en est pas là pour le moment. Je veux observer ce qui se passe en 6e et en 5e, je sais que ce n'est pas forcément facile de les mettre en place, voyons comment ça se déploie »


 



«  L'impact, vous savez, c'est sur la scolarité d'un élève, on va le voir l'année prochaine et pas forcément tout de suite, donc il faut se donner le temps avant de se dire, je le déploie en 4e, je le déploie en 3e  »



 


Coupe budgétaire et suppressions de postes.

Un déplacement en Limousin dans un contexte particulier pour la nouvelle ministre, puisque que le budget 2025 prévoit 4000 suppressions de postes à la rentrée prochaine principalement dans le 1er degré.


 



« 4000 postes c'est annoncé comme tel, maintenant je laisserai le débat parlementaire et je suis tout à fait ouverte à une évolution de ce projet tel qu'il est mis sur la table actuellement » explique Anne Genetet



 


« L'idée c'est quand même de répondre aussi à des enjeux de démographie. On a une forte baisse démographique avec une autre difficulté qui sont les inégalités territoriales (...) C'est pour ça que l'organisation de la carte scolaire, elle ne se décide pas rue de Grenelle mais dans chacune des académies et en concertation avec les équipes, les enseignants et les parents d'élèves et les élus ».