Publié : 29 août 2023 à 20h44 par Stéphane Jacquemin
Le début d’un bras de fer aux Papeteries Condat ?
Les salariés ont, ce mardi, pour la 2ème journée consécutive, bloqué l’entrée de l’usine. De son côté, la direction a réitéré la nécessité de fermeture de la ligne 4. Enfin, le Président de Région, Alain Rousset a rencontré les représentants du personnel.
L'inquiétude des salariés sur l'avenir de l'usine s'affiche
Crédit : Stéphane Jacquemin
La fermeture de la ligne 4 a été confirmée ce mardi dans un communiqué par la direction de Condat. « Sa cessation est une mesure nécessaire pour maintenir la compétitivité de l’entreprise » explique la direction dans un communiqué.
L’objectif de la direction est de « se recentrer sur la production de Glassine et de renouer avec la performance dès 2024 » afin de « conforter la compétitivité de Condat sur le long terme ».
187 des 412 postes de l’usine sont en jeu
Face aux suppressions de postes, la direction explique vouloir s'engager « pour que chaque salarié puisse se voir offrir une solution professionnelle dans les meilleures conditions »
Ainsi le 4 septembre, un EIC, un espace information conseil, sera ouvert à l’ensemble des salariés. A cette même date se tiendra le 3ème comité social et économique.
Les discussions autour du PSE doivent s'achever le 11 octobre
L’usine à nouveau bloquée.
Ce mardi, les salariés ont pour la 2ème journée consécutive bloqué l’entrée de l’usine, elle le restera jusqu’à un nouveau vote, ce mercredi matin.
A l’image de Philippe Delord, délégué syndical de la CGT, les représentants du personnel ne s’estiment pas surpris de la volonté de la direction de fermer la ligne.
« Ni déçus, ni surpris (…) mais l’usine est encore bloquée, ça veut bien dire que le personnel de l’entreprise n’est pas dans cette optique là ».
« C’est un bras de fer qui s’engage, c’est sûr et certain »
Une rencontre avec Alain Rousset.
Dans l’après midi, les représentants du personnel ont rencontré Alain Rousset à Bordeaux. De source syndicale, le Président de la Région Nouvelle-Aquitaine va solliciter le Ministère de l'Industrie et Bercy, il réclame par ailleurs au groupe Lecta le remboursement dès 2024 et en 2 fois du prêt de 19 millions d’euros de la collectivité pour l’investissement sur la nouvelle ligne.