La deuxième brigade grands prédateurs terrestres installée à Rodez

Après Gap, Rodez. Une deuxième brigade “grands prédateurs terrestres” vient de poser ses valises en Aveyron. Composée de 10 agents, elle sera chargée d’intervenir en Occitanie, mais aussi dans le reste du pays. Pour confirmer la présence éventuelle d’un loup, conseiller les éleveurs et éventuellement abattre les animaux qui posent problème. Mais il faut aussi préserver les espèces et donc trouver le bon équilibre. 

"Le loup est présent depuis 30 ans en France et sa présence a pu progresser. Donc l'objectif de préservation est atteint. En parallèle, on voit que l'élevage ovin n'a pas disparu. C'est difficile au quotidien pour les éleveurs, il ne faut surtout pas minimiser la détresse que cela induit et la crise que cela peut générer", explique Nicolas Jean, qui représente l’OFB, l’office français de la biodiversité. 

"Quand on prend un peu de recul, on voit que les territoires historiques, la prédation arrive à être supportée dès lors qu'elle est à des niveaux faibles. Dès qu'elle devient insupportable, c'est là qu'on intervient et qu'on doit prélever les animaux qui posent problème. L'équilibre, il est là-dedans", ajoute-t-il.

La première brigade était basée dans les Alpes, à Gap. Pourquoi avoir choisi l'Aveyron pour l'implantation de la deuxième unité ?

"On a une progression démographique et géographique des grands prédateurs terrestres. Du loup évidemment, mais aussi de l'ours dans les Pyrénées. Cela rendait nécessaire d'avoir une capacité de projection supplémentaire par rapport aux équipes qui aujourd'hui sont basées à Gap", explique Loïc Oblet, le directeur général délégué de l’Office français de la biodiversité.

"Il a été décidé de positionner la deuxième brigade au plus près du front de colonisation, près des endroits où le loup est en train de s'installer. Rodez est une zone particulièrement intéressante puisqu'elle permet de rayonner dans le Massif central et dans les Pyrénées, conformément à l'engagement du Président de la République", ajoute Loïc Oblet.